Publié le 10 Jun 2020 - 07:35
CAOPA - JOURNEE MONDIALE DE L’OCÉAN 

Pour une amélioration des conditions de travail

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La Journée mondiale de l’océan a été célébrée, hier, à Mbour et à Joal dans la sobriété. Cette année, la célébration est marquée par une déclaration de la Caopa (Confédération africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale) à cause de la Covid-19. Elle est axée sur l’amélioration des conditions de travail et de vie des professionnels de la pêche artisanale, grâce à la technologie.

 

Les villes de Joal et Mbour ont sobrement célébré, hier, la Journée mondiale de l’océan, cette année. Placée sous le thème ‘’Nos océans, notre futur !’’, cette journée a été l’occasion, pour les acteurs de la pêche réunis autour de la Confédération africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale (Caopa) de faire une déclaration en faveur de la protection des océans, mais également de montrer la voie, dans le cadre de la pandémie pour en tirer profit.

‘’L'amélioration des techniques de transformation du poisson, comme le four FTT, permet aux femmes transformatrices de poisson de travailler sans que la fumée ne nuise à leur santé. Le produit final est de meilleure qualité́, se conserve plus longtemps, voyage mieux et se vend à un meilleur prix’’, lit-on dans leur note. En effet, cette nouvelle technologie diminue l'utilisation du bois comme combustible. Le développement de l'utilisation de l'énergie solaire peut contribuer à fournir l'électricité́ dont les communautés de pêcheurs ont tant besoin, y compris à bord des pirogues et dans les sites de transformation, ont déclaré Gaoussou Guèye et ses compagnons.

D’ailleurs, ‘’l'utilisation croissante de diverses applications téléphoniques permet aux pêcheurs, aux femmes transformatrices et aux mareyeurs et commerçants de poisson de mieux se connecter avec leurs clients, mais aussi de recevoir des informations clés sur la météo, d'être localisés en mer pour une meilleure sécurité́, de fournir des informations sur leurs prises à des fins de cogestion, etc.’’, indiquent-ils.

Toutefois, à en croire ces professionnels de la pêche artisanale, les innovations ne sont pas seulement technologiques. ‘’Le rassemblement croissant d'hommes et de femmes professionnels dans les organisations de pêche artisanale au niveau local, national, régional et panafricain, leur offre une occasion unique de faire entendre leur voix auprès des décideurs. Sur la base des directives volontaires pour une pêche artisanale durable, ces organisations de pêche artisanale africaines sont prêtes à se mobiliser pour la gestion durable des océans du monde’’, fait savoir la Caopa.

Pour eux, les communautés de pêche artisanale doivent être à l’avant-garde de l'innovation pour des océans durables en Afrique, dans la mesure où ‘’la majorité́ des 12,3 millions d'Africains, hommes et femmes qui dépendent de la pêche pour leur subsistance, sont issus du secteur de la pêche artisanale. Ils fournissent des revenus à des millions de familles en Afrique’’. De plus, montrent-ils, ‘’le poisson, représentant jusqu'à 50 % de l'apport en protéines en Afrique subsaharienne, en mettant du poisson à bas prix à la disposition de plus de 200 millions de personnes en Afrique, le secteur de la pêche artisanale contribue grandement à la sécurité́ alimentaire du continent’’.

La Caopa souhaite également saisir l'occasion de la Journée mondiale de l’océan 2020, pour souligner comment des investissements appropriés dans des communautés de pêche africaines résilientes, de manière à maximiser leur contribution à la sécurité́ alimentaire et nutritionnelle, peuvent aider à reconstruire une relation plus juste et durable entre l'humanité́ et les océans, au moment où tous les pays s'efforcent de reconstruire leur tissu social et économique après la pandémie de la Covid-19.

Notons également que l'épidémie de la Covid-19 et les mesures prises pour la combattre, ont été́ très difficiles pour la pêche artisanale africaine. ‘’Des pêcheurs aux femmes transformatrices et aux mareyeurs et commerçants de poisson, toutes les personnes actives dans la chaîne de valeur de la pêche artisanale sont touchées par la crise actuelle’’, remarque la Caopa. Avant de préciser que ‘’les restrictions imposées dans la plupart des pays africains au rassemblement des personnes, à la circulation des personnes et des marchandises, et la fermeture des marchés traditionnels des produits de la pêche artisanale, rendent l'accès au poisson difficile pour les plus démunis’’.

Enfin, démontrent-ils, ‘’en raison du manque d'installations et d'équipements, le maintien de l'hygiène pour lutter contre l'épidémie est également compliqué à bord des pirogues, dans les sites de débarquement du poisson, les sites de transformation et sur les marchés’’.

IDRISSA AMINATA NIANG

 

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