Après avoir pu contrôler le recrutement cet été, Louis van Gaal va être observé attentivement cette saison. Et ce n'est pas Sir Alex Ferguson, la plupart du temps à Old Trafford pour les rencontres, qui dira le contraire.

Alex Ferguson est toujours là. En tribune. Il surveille. Scrute. L’ancien manager écossais de Manchester United décortique ce qu’il se passe dans le club qu’il a laissé en 2013. Il pensait que tout roulerait avec son successeur David Moyes. Faux. L’ancien d’Everton est aujourd’hui bien loin, en Espagne, à la Real Sociedad. Le patron désormais s’appelle Louis van Gall. Et ce n’est pas un homme à qui on dicte ses lois. Les ordres, c’est lui qui les donne.

Si la saison dernière, alors qu’une Coupe du monde se profilait, il n’avait pas pu avoir la mainmise sur le recrutement (il avait signé son contrat en mai mais était toujours sélectionneur des Pays-Bas, ndlr), il a désormais toutes les cartes en main pour réussir du côté d’Old Trafford. Le technicien néerlandais a façonné son équipe. Il l’a créée. Les Schweinsteiger, Depay, Schneiderlin, Romero, Darmian, c’est lui. En attendant peut-être une autre «surprise», comme il l’avait annoncé il y a quelques semaines. Ce sera peut-être Pedro, Harry Kane ou un invité mystère.

Di Maria, victime du collectif

Néanmoins, quelques doutes subsistent outre-Manche. Les joueurs sont, par exemple, empilés au milieu de terrain. Carrick, Herrera, Mata, Valencia, Young, Pereira, sans compter les derniers arrivés. Forcément, il y aura des déçus. Mais ça, Louis van Gaal n’en a cure. Angel Di Maria peut en témoigner. Malgré les 75 millions d’euros investis durant l’été 2014 pour lui faire quitter le Real Madrid, il a été sacrifié au profit du collectif. Du coup, son ultime apparition en tant que titulaire date du 28 février dernier face à Sunderland. Une rencontre durant laquelle le milieu de terrain argentin, qui avait récupéré le mythique numéro 7 (preuve que l’on comptait sur lui au départ), avait été sorti à la pause.

Pas de cadeau. Aujourd’hui, après avoir «fait la peau» à Falcao (parti à Chelsea), à Robin van Persie (parti à Fenerbahçe) et donc à Di Maria (parti au PSG), Van Gaal vise désormais David De Gea. Si ce dernier venait à partir, il n’y aurait alors plus aucun joueur étiqueté «Jorge Mendes» chez les Red Devils (Anderson, Nani, Bebe, Cristiano Ronaldo). Un nettoyage en règle. Reste maintenant à redonner quelques couleurs éclatantes à ce club qui n’a plus rien le départ de Sir Alex Ferguson.

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