Publié le 19 Jul 2016 - 03:56

Violences sexuelles

 

Pour lutter efficacement contre la violence sexiste, les Etats doivent renforcer la coopération avec la Cour pénale internationale. L’idée a été prônée par le Premier ministre sénégalais qui présidait, samedi passé, la célébration de la journée internationale de la justice pénale internationale. Pour M. Mahammed Boun Abdallah Dionne, ‘’il faut exhorter les États et les acteurs à renforcer la coopération avec la CPI et à travailler à l’Universalité du Statut de Rome’’. Il a insisté sur la complémentarité pour indiquer que celle-ci ‘’permettra aux différents systèmes juridiques et judiciaires nationaux d’avoir la pleine capacité de juger les accusés sur la base des normes et garanties internationales’’.

Car, poursuit-il, ‘’la CPI est une juridiction de dernier recours pour assurer aux victimes le droit à la justice, si ce droit ne peut s’exercer in situ’’. Faisant un état des lieux, le Premier ministre sénégalais qui avait à ses côtés la Procureur général de la CPI, Fatou Bensouda, et le ministre sénégalais de la justice, Sidiki Kaba, président de l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome, a relevé une absence de réparation pour les victimes.

‘’Pendant des décennies, les victimes de viol et de violences sexuelles dans les situations de conflits ont été confrontées à une absence quasi-totale de justice et de réparation. Les sentiments de culpabilité et de honte, la crainte de représailles et les tabous qui entourent le phénomène sont autant de facteurs qui empêchent les victimes de dénoncer ce phénomène et encouragent ainsi l’impunité(…)’’, a-t-il déploré. 

 

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