Publié le 9 Jul 2016 - 17:41
VIOLATION DES DROITS SYNDICAUX

Le Grand Cadre et le Cusems portent plainte contre l’Etat

 

Les syndicalistes du Grand cadre et du Cusems ont déposé, hier, au Bureau international du travail (BIT), une plainte contre l’Etat du Sénégal, pour le respect de l’exercice du droit de grève.

 

Le Grand Cadre et le Cadre unitaire syndical de l’enseignement moyen et secondaire (Cusems) ont porté hier la plainte annoncée contre l’Etat du Sénégal depuis des semaines. Ils l’ont déposée auprès du Bureau international du travail (BIT) à Dakar. Les deux syndicats, d’après le coordonnateur du Grand cadre, protestent contre la violation par le gouvernement des droits syndicaux. Mamadou lamine Dianté explique qu’ils ont tous constaté ces derniers temps que l’Etat du Sénégal s’est rendu coupable d’actes attentatoires à l’exercice du droit de grève, particulièrement dans la gestion du système éducatif. Surtout que ce droit est consacré par la Constitution du Sénégal en la loi 61-33 du Code du travail.

Mais également par les nombreuses conventions internationales signées et ratifiées par l’Etat du Sénégal. ‘’Si ce droit est autant violé, nous avons l’obligation de porter plainte contre l’Etat du Sénégal devant l’OIT. La plainte a été reçue et nous osons espérer que nous allons droit vers la condamnation de l’Etat du Sénégal, afin que l’exercice du droit de grève soit libre dans ce pays’’, fulmine M. Dianté.

Ce dernier a soutenu avoir constaté qu’au-delà des enseignants, l’inspecteur des Impôts et Domaines, Ousmane Sonko, a eu à poser un acte hautement citoyen qui devait être salué par toute la communauté sénégalaise. Malheureusement, déplore-t-il,  il est aujourd’hui en train de faire l’objet de représailles de la part de sa tutelle. ‘’Il y a aussi nos jeunes frères qui sont des délégués à la Faculté des Sciences économiques et de Gestion (Faseg) de l’Ucad qui n’ont eu le tort que de porter une revendication consistant à dénoncer la session unique qui est contraire au système Licence-Master-Doctorat (Lmd). Ils sont objets de menaces de la part des autorités de l’université Cheikh Anta Diop ; des menaces qui pouvaient conduire à leur exclusion. Tout cela fait qu’aujourd’hui, nous avons le devoir de rappeler aux Sénégalais que notre pays est un pays démocratique. On n’acceptera pas qu’on le place dans une dictature’’, assène-t-il.

‘’Le gouvernement n’a pas respecté ses engagements de juin’’

Ainsi, Mamadou Lamine Dianté fait savoir que c’est pour toutes ces raisons qu’ils ont porté plainte contre l’Etat du Sénégal et ne s’arrêteront pas en si bon chemin. ‘’Nous allons également saisir les tribunaux compétents de ce pays pour porter plainte contre l’Etat du Sénégal. Mais également, si c’est nécessaire, nous allons faire un déplacement à Genève pour continuer le combat’’, avertit-il.

Le syndicaliste précise que la médiation engagée par les chefs religieux consistait seulement à demander aux syndicats d’enseignants de surseoir aux mots d’ordre de grève, de débrayage et de boycott des examens. Pour cela, dit-il : ‘’nous avons donné notre parole aux autorités et nous allons la tenir. Ces mêmes autorités ont eu des promesses de la part de l’Etat d’engager des négociations ou de rencontrer les syndicats d’enseignants, cela ne s’est pas fait. Non seulement, cette rencontre n’a pas eu lieu mais les engagements pris par le gouvernement du Sénégal, pour le mois de juin, n’ont pas été respectés encore une fois. Nous en avons informé les chefs religieux’’, explique-t-il.

Dianté pointe les ‘’fantaisies’’ de l’Office du bac

En outre, le coordonnateur du Grand cadre se prononce sur la nouvelle décision prise par l’Office du bac de corriger sur place le Baccalauréat. Pour dire que cet organe chargé de l’organisation du Baccalauréat les a habitués à des ‘’fantaisies’’. ‘’On va cantonner les correcteurs dans les centres d’examen et ils vont travailler aux heures de bureau. Cela veut dire qu’ils vont corriger de 8h à12h et de 15h à 18h. Nous avons dit aux enseignants choisis comme correcteurs que l’intérêt du candidat doit être mis au-devant. On aurait dû demander aux enseignants de rentrer avec les copies qu’ils auraient le temps de corriger la nuit. Mais aujourd’hui, même pour les épreuves orales, il est interdit à un correcteur d’aller au-delà de 12 candidats par jour, les correcteurs vont corriger, selon le rythme, et cela va impacter naturellement sur la durée de l’examen. L’office du bac sera le seul responsable’’, prévient-il. 

VIVIANE DIATTA

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