Publié le 2 Jun 2016 - 19:19
ABATTAGE CLANDESTIN DU CHEVAL

Une troisième personne a pris la fuite

 

Léon Gomis et Oumar Seck, surpris en train de dépecer un cheval, le vendredi passé, ont été déférés au parquet hier. Lors de leurs auditions, ils ont révélé la destination de la viande et que leur troisième complice avait pris la fuite.

 

Léon Gomis et Oumar Seck vont devoir s’expliquer avec un juge d’instruction. Ils sont déférés au parquet, depuis hier, pour le délit d’abattage clandestin. Le vendredi 27 mai dernier, à l’heure de la traditionnelle prière hebdomadaire, ils ont été surpris en train de dépecer un cheval. Les éléments de la brigade de la gendarmerie de Yarakh, qui ont procédé aux arrestations, venaient d’être alertés par un individu. Lors de leurs auditions, les deux prévenus ont fait quelques révélations.

Oumar Seck, 48 ans, est chevillard à la Société des abattoirs du Sénégal (SOGAS) ; tandis que Léon Gomis, 32 ans, est vigile dans une entreprise de gardiennage de la place. Selon leurs dires, le cheval était attelé à une charrette et a connu dernièrement un accident. Ils l’ont conduit au Technopôle de Pikine où ils l’ont assommé. Ensuite, ils l’ont égorgé. Cette viande chevaline, disent-ils, devait être livrée aux chiens d’une entreprise spécialisée dans le gardiennage. 

‘’D’habitude, c’est dans les locaux de cette société de gardiennage que nous le faisions. Mais le vendredi passé, on a choisi le site du Technopôle, à l’heure de la prière, où c’est calme pour dépecer le cheval. Nous avions l’habitude de le faire’’, a déclaré le chevillard face aux gendarmes. Des propos renforcés par son acolyte. M. Gomis a confié qu’il est vigile dans la société où la viande devait être livrée. ‘’Ce jour-là, j’étais de garde. Nous étions trois personnes. La troisième s’est sauvée quand elle a aperçu les gendarmes. Ce que nous n’avons pas pu faire, vu que nous étions encerclés et pris au piège’’, a confié le vigile.

Après ces confidences, les enquêteurs ont approché la société de gardiennage qui dégage toute responsabilité dans cette affaire. Les responsables soulignent n’avoir mandaté personne pour chercher de la viande pour leurs chiens. Qu’ils ont une équipe qui s’en occupe.

CHEIKH THIAM

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