Publié le 25 Mar 2019 - 11:46

Bilan financier de Macky Sall

 

"Le bilan financier du président Macky Sall est mitigé, car il valse entre progrès et regrets". C'est l'analyse du professeur agrégé en droit public et financier, Abdoul Aziz Kébé, invité de l'émission "Jury du dimanche" de iRadio. Le professeur de droit estime qu'entre 2012 et 2018, l'actuel régime a enregistré des résultats en matière de finances.

Il a laissé entendre que les progrès ‘’sont visibles‘’ et sont perceptibles au niveau des indices macroéconomiques et budgétaires. Parmi ceux-ci, il a cité "la baisse considérable du déficit budgétaire" avec un taux de 3 %. Pour le directeur du Centre d'études et de recherches en ingénierie financière et juridique (Cerijf), "cette baisse est un indicateur de bonne gestion des finances publiques". M. Kébé a également relevé comme progrès la maîtrise de l'inflation de la dette.

Il rappelle qu'en 2000, on était à 70 % d'endettement et celui-ci tourne aujourd'hui autour de 47 %. Les réformes, avec notamment la création des institutions comme l'Office national de lutte contre la corruption (Ofnac), des innovations en matière de finances publiques introduites dans le référendum de 2016...

...En revanche, le professeur en droit financier a émis des regrets. Parmi ceux-ci, il a pointé du doigt "l'inégalité dans les politiques de distribution des finances publiques", notamment avec la quasi-totalité des budgets des institutions alloués aux dépenses de fonctionnement. Le Pr. Kébé estime qu'il faut les réduire au profit de l'investissement pour plus d'équité. Même si celui-ci a connu une hausse en passant à 1 300 milliards, le juriste préconise une meilleure mobilisation des ressources. Selon son constat, "il y a beaucoup de pertes de ressources, puisque beaucoup de niches ne sont pas exploitées".

Tout en plaidant pour une "rationalisation de l'exonération fiscale", l'invité de iRadio regrette également "une limite, une faiblesse en matière de transparence dans la reddition des comptes". A ce propos, il a déploré le fait que sur les 800 assujettis, seule la moitié ait fait une déclaration de patrimoine. Encore que seul le président de la République s'est conformé à la loi en rendant public son patrimoine. Le Pr. Kébé a fustigé aussi le retard dans la publication des rapports des organes de contrôle des finances publiques. Ceci pose, à ses yeux, un problème de transparence.

 

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