Publié le 9 Jun 2023 - 19:18
BILAN MACABRE DES MANIFESTATIONS

Les patriotes accusent les forces de l’ordre

 

Le Bureau politique de Pastef a donné rendez-vous aux journalistes, ce jeudi. Lors des échanges, les patriotes ont balayé d'un revers de main la récente sortie de la police nationale sur les supposées "forces occultes". Ils sont revenus sur le bilan macabre et le moral des blessés, ainsi que sur celui des détenus.

 

Après la bataille de la rue les jeudi, vendredi et samedi derniers, Pastef engage désormais celle des médias. En point de presse à leur siège, Keur Maodo, ils sont largement revenus sur les derniers événements, notamment le lourd bilan humain qu’ils imputent aux forces de l'ordre et aux nervis, et non à de supposées ‘’forces occultes’’. Dans cet exercice, Pastef a voulu prendre à témoin les médias d'ici et d'ailleurs.

"La presse nationale et internationale, après avoir démenti les propos et refusé toute pièce à conviction fournie par les FDS, notamment lors de leur dernière sortie, nous vous revenons avec preuves à l’appui que les violents sont du camp du pouvoir. Nos équipes déployées un peu partout ont recensé 26 décès et il y a encore quatre corps qui attendent d'être identifiés", fait savoir le secrétaire à la communication de Pastef, El Malick Ndiaye.

Après le visionnage des vidéos en leur possession, les patriotes se sont aussi attardés sur la situation des rescapés issus de leurs rangs. "Les blessés à qui nous avons rendu visite nous ont demandé de ne pas nous inquiéter de leur sort. Ils nous ont surtout invités à nous occuper du président Ousmane Sonko, la raison de leur engagement sans faille. D'aucuns même soutiennent revenir au front, quand ils auront recouvré toutes leurs capacités. Les détenus promettent également de reprendre le combat une fois libérés".

Pastef refuse de céder à l'intimidation 

Selon le patriote, la carte de l'intimidation ne saurait prospérer. Mais il regrette tout même la désacralisation des forces de défense et de sécurité, à force d'être instrumentalisées par le gouvernement. "Qu’ils sachent que l’intimidation ne passera pas. Rien ne nous fera reculer. Notre seul souci, c’est l’instrumentalisation des forces de l’ordre et de défense contre la population qui semble ne plus respecter les FDS. Ce qui est grave, car ces comportements ont causé l’instabilité de certains pays, car chacun décidant de se faire justice et gérer sa propre sécurité. C’est ce qui est grave, car nous avons une police et une gendarmerie républicaines. Nous invitons les forces de l’ordre à mettre tous ces nervis hors d’état de nuire, parce qu'ils salissent leur image auprès de la population", soutient El Malick Ndiaye.

 

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