Publié le 6 Mar 2013 - 21:15
EDITO DE MAMOUDOU WANE

 La tyrannie des masses

 

 

Comme s'ils ne savaient pas ! Lundi 24 mars, les Sénégalais se réveillent avec une belle gueule de bois. Dix gamins meurent calcinés dans le populeux quartier de la Médina. Ils sont taalibé, les mêmes que nous croisons à longueur de journée sur les feux rouges et quartiers de Dakar. Tout le monde ou presque fait semblant d'être scandalisé, tant nous avons atteint le degré zéro de l'insouciance. Mais bien franchement, y avait-il de quoi être surpris par ce qui s'est passé ?

 

Combien de fois avons-nous entendu la bonne formule : ''Plus jamais ça'' ? A écouter les Sénégalais faire dans le shocking tous azimuts, nous sommes bien dans un pays des saintes-nitouches. Nous sommes dès la naissance, des ''vierges pour l'éternité''... Finalement personne n'est responsable de rien. Ah non ! il y a un responsable, un seul : c'est... l'Etat. L'Etat nous empêche de travailler. Bayileen ñu ñu ligééy ! Fii mbedu buur là ! Et ils occupent le trottoir de façon anarchique. Comme ils veulent.

 

A Sandaga, Colobane, aux Hlms, Castors, à l'intérieur du pays. Partout c'est la sempiternelle indiscipline qui fait loi. Qui donc peut empêcher l'anarchie de dérouler comme elle veut ses tentacules ? ''Tuez l'Etat ! L'Etat nous empêche d'occuper la rue. Haro sur l'Etat !''. Les Sénégalais, très forts dans la victimisation, pensant que la Terre tourne pour eux, alors qu'ils sont au bas de l'échelle du progrès si l'on apprécie bien notre économie locale par rapport à ce qui se passe dans le monde, se prennent pour le nombril du monde. Au nom quoi la rue doit donc devenir la loi ?

 

 

Post scriptum

 

Quelles sont les conséquences du retour en force de la Côte d'Ivoire sur la scène économique mondiale ? Quelles perspectives avec le Cap-Vert qui a pris le grand large ?

 

 

 

 

 

 

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