Publié le 9 Dec 2014 - 16:33
EL HADJI NDIAYE PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL 2STV

‘‘Je n’ai rien payé pour le moment’’

 

Le président directeur général de la chaîne de télévision 2Stv a donné les raisons qui l’ont poussé à signer un partenariat avec la Ligue professionnelle. El hadji Ndiaye, qui a révélé n’avoir rien payé pour le moment, a dit sa volonté de respecter les clauses du contrat.

 

Quels sont les détails ?

Nous allons nous conformer à ce qui est écrit dans le contrat. Entre signataires de contrat, le plus important est de respecter ou de faire respecter l’engagement qu’on a signé. Ici au Sénégal, les gens ont l’habitude de signer mais sans respecter leurs engagements. Mais nous, nous avons pris la décision de le faire. Et à chaque fois, je dis qu’il faut aller au-delà des engagements pris parce que le football n’est plus seulement une affaire de 2Stv ou d’Orange. C’est avant tout d’abord un sport qui est aimé par les Sénégalais. Donc, il va falloir que les journalistes et tous les Sénégalais se mettent au labeur pour que la situation du football se redresse.

Vous venez pour accompagner et booster ce football ?

Oui ! Nous avons toujours voulu cela. Aujourd’hui, nous allons saisir cette occasion pour aller au-delà de ce que nous avions eu à faire dans les ‘’navétanes’’ (Championnats populaires). La 2Stv était partie pour relever le défi pour les ‘’navétanes’’, la lutte et les autres disciplines de sports. Mais aujourd’hui, avec Saër Seck et Orange, nous comptons multiplier nos forces par deux pour arriver à un autre résultat. Comme on a l’habitude de dire : la ‘2Stv, une télé autrement’, il faut qu’on change de méthodologie, la manière de filmer, de voir les choses et de se conformer sur le format international. La seule solution aujourd’hui, c’est que la télévision doit aller au-delà du Sénégal et de l’Afrique.

Est-ce qu’aujourd’hui, la 2Stv est prête à déployer le dispositif à l’intérieur du pays pour pouvoir permettre aux personnes de suivre les matchs à Linguère, Kolda ou à Diourbel ?

Nous avons eu à le faire dans les ‘’navétanes’’ où il n’y avait pratiquement pas de contrat. Mais aujourd’hui, nous nous sommes engagés à aller au-delà de que nous avons eu à faire. S’il faut aller à Tambacounda ou ailleurs, si les moyens et la technicité nous le permettent, nous y irons. Nous sommes engagés pour aller jusqu’au bout.

Pouvez-vous nous parler des termes du contrat ?

(Rire). Un terme de contrat ne peut pas s’expliquer comme ça. C’est 52 pages. Pensez-vous que je veux lire le contrat….

Mais les grandes lignes…

Nous avons signé pour couvrir tous les matchs avec exclusivité sur la 2Stv. Nous sommes aussi ouverts pour les autres télévisions qui seraient aptes à venir collaborer avec nous pour faire du football sénégalais un football international.

Quelle est la durée du contrat ?

Un tel contrat peut avoir une courte ou longue durée. Mais ce que nous avons signé, c’est une saison. En plus de cela, nous avons l’intention de signer un contrat d’une durée de plus de 10 ans. Si chacun respecte le contrat et qu’il y ait un plus pour chacun, je ne vois pas pourquoi le contrat sera rompu.

A part le football, est-ce qu’il y a une autre discipline sportive de la 2Stv ?

Aujourd’hui, je parle de ligue, de football.

On a vu par le passé la 2Stv exclure des chaînes de télé dans la concurrence. Aujourd’hui, est-ce que les autres chaînes peuvent venir filmer ?

Le problème fondamental, c’est quand vous dites exclusivité. Il s’agit de la propriété intellectuelle de l’individu à savoir comment il faut la distribuer. Vous voyez la Coupe du monde ou la Coupe d’Afrique, les droits sont réservés au producteur qui vend ses matchs. Il les a vendus à la RTS (Radio télévision sénégalaise). Ce que nous pouvons, c’est négocier de la manière la plus loyale. Si aujourd’hui la RTS veut donner, elle le fait ou elle le refuse. Nous nous alignons sur le même format.

Est-ce que les droits télé vous sont vendus ?

Tous les droits de télévision sont vendus. Même en musique, les droits sont vendus. Il y a un producteur de musique qui est là pour ça. On ne peut pas produire et venir dire : voilà tout, mangez ! Ça n’existe nulle part. Je n’ai rien payé pour le moment, j’ai cherche des sponsors pour ça.

 

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