Publié le 17 May 2023 - 10:08
LIGUE DES CHAMPIONS

L’Inter éjecte Milan et file en finale

 

Une nouvelle fois supérieure à un Milan impuissant, l'Inter a pu compter sur un but de Lautaro Martínez en seconde période pour définitivement tuer le suspense (1-0) et se qualifier pour la finale de la Ligue des champions, treize ans après sa dernière fois.

 

Il fallait un miracle, un virage à 180 degrés, pour que Milan renverse l’Inter et s’offre une qualification légendaire pour rallier Istanbul et la finale de la Ligue des champions le 10 juin prochain. Celui-ci n’a pas eu lieu, et c’est sous les « C’è Solo Inter » qu’au bout de ces quatre-vingt-dix minutes les Intéristes ont exulté et les Milanais abdiqué. Il n’y a pas eu photo sur cette demi-finale 100% milanaise : l’Inter a écarté Milan de sa route sans aucune difficulté, et s’est frayé un chemin jusqu’en finale treize ans après sa dernière victoire en 2010.

Onana-Maignan, c’est costaud

Comme toujours lors d’un Euroderby, c’est en tribunes que le spectacle commence. En réponse à l’immense tifo bleu et noir qui recouvre San Siro aux deux-tiers, les ultras du Milan ont opté pour un message clair en tribunes : « A l’assaut ». Dans une ambiance des grands soirs, dans un vacarme assourdissant, le message semble avoir été entendu par les hommes de Stefano Pioli dans l’entame de cet Inter-Milan. Éteints lors du premier quart d’heure de jeu à l’aller, les Rossoneri se montrent là plus entreprenants. Théo décoche une frappe flottante qui glace le sang d’André Onana mais file au-dessus, tandis que le portier camerounais est tout heureux de voir une tête rabattue par Olivier Giroud devant lui sortie par le front reluisant de Matteo Darmian. Milan ne le sait pas encore, mais va laisser passer sa chance de retrouver un premier espoir dans la foulée : sur un centre en retrait parfait de Sandro Tonali, Brahim Diaz n’appuie pas suffisamment sa frappe au point de penalty qui termine dans la niche d’un Onana inspiré.

Passé ce petit orage, l’Inter se met en ordre de bataille : plus bas qu’à l’aller, les coéquipiers d’Alessandro Bastoni se mettent à récupérer pratiquement tous les seconds ballons au milieu, tandis que les pressing d’Henrikh Mkhitaryan sur Davide Calabria et de Nicolo Barella sur Théo Hernandez empêchent l’AC Milan de foutre le feu. Conséquence : au fur et à mesure, on commence à voir davantage Mike Maignan qu’Onana, l’international français réalisant une première grosse parade sur Barella avant de sortir un miracle sur une tête de Džeko. Juste avant, le revenant Rafael Leão avait manqué d’un cheveux le cadre en croisant trop sa frappe suite à un duel gagné avec Darmian. Insuffisant au moment de l’entracte pour gêner davantage l’Inter dans son entreprise.

Lautaro Martínez enterre l’AC Milan

En deuxième période, le réveil de l’AC Milan ne sonne pas. Les Rossoneri sont dans l’incapacité de bouger cet Inter qui court plus, sûre de sa force, tellement bien en place qu’elle offre à Onana le luxe de passer une seconde période tranquille. Barella avale les kilomètres, Lautaro Martínez aussi sur le front de l’attaque qui vole sur cette rencontre. À l’heure de jeu, l’Argentin bénéficie des entrées de Romelu Lukaku et de Robin Gosens couloir gauche, de cet afflux d’essence dans le moteur pour progressivement se muer en héros.

Après une combinaison qui implique les trois hommes dans la surface rossonera, le champion du monde argentin déclenche un tir gagnant au premier poteau qui surprend Maignan (1-0, 74e). Le peuple nerazzurro chante à s’en brûler les poumons, accompagne la sortie de ses héros Lautaro, Barella par des ovations, tandis qu’en face, les Milanais transforment leur impuissance en frustration à l’image de ce tacle très appuyé de Rade Krunić sur Hakan Çalhanoğlu. Au coup de sifflet final, Milan termine la rencontre avec un seul tir cadré, sans avoir inscrit le moindre but sur cette double confrontation. L’Inter, elle, s’offre une finale de C1 à Istanbul, la sixième de son histoire, et une fin de saison excitante à souhait.

SOFOOT.COM

Section: