Publié le 6 Dec 2012 - 19:45
LUTTE CONTRE LA TORTURE

L’ONLPL promet des visites inopinées dans les prisons

 

Mettre fin aux tortures et traitements dégradants au niveau des prisons, postes de police et brigades de gendarmerie. Telle est la mission de l’Observatoire national des lieux de privations de liberté (ONPL) dont la mission a été déclinée hier, au cours d’un séminaire.

 

Gendarmes, policiers, gardes pénitentiaires entre autres, ont intérêt à respecter les droits des détenus. Sinon, ils risquent de s’attirer les foudres de l’Observatoire national des lieux de privation des libertés (ONLPL). Une structure créée en janvier dernier. L'ONLPL envisage d’effectuer des visites inopinées au niveau des lieux de privation de liberté. ''L’observatoire, a indiqué le magistrat Boubou Tall Diouf, son président, est plus un mécanisme de prévention que de sanction.

 

Ainsi, des visites inopinées peuvent être faites à tout moment par ses membres dans les maisons d’arrêt, pour se rendre compte des conditions de détention des pensionnaires''. Toutefois, le boss de l’ONLPL a indiqué ''qu’il n’est ni un censeur des lieux de privation de liberté, ni un inspecteur interne des administrations pénitentiaires''. Avant d’ajouter que c'est ''l’effet dissuasif'' de sa mission qui importe. ''Parce que quand les responsables savent qu’on peut faire une descente à tout moment, ils font attention''.

 

Néanmoins, l’observateur a souligné que lorsqu’il y aura un cas avéré de torture ou de traitement inhumain, des recommandations ou mises en demeure seront adressées aux responsables pour une amélioration des conditions des détenus. Au pire des cas, le magistrat Boubou Tall Diouf renseigne qu’il peut demander au procureur de la République d’enclencher une poursuite contre les fauteurs. Le magistrat a aussi précisé que ''toutes les personnes physiques et morales peuvent saisir par écrit l’Observatoire pour une affaire concernant une personne privée de liberté''.

 

Soulignant qu’il peut s’autosaisir, l’Observateur national a ajouté que l’organe qu’il dirige est une autorité administrative indépendante. Ce qui, selon lui, garantit son autonomie fonctionnelle. L’observateur national des lieux de privation de liberté est nommé pour un mandat d’une durée de 5 ans, non renouvelable. Toujours est-il que le Directeur des droits humains, le juge Moustapha Sèye, représentant le ministre de la Justice à cette rencontre, a soutenu que l’État dotera de moyens supplémentaires l’ONLPL pour un bon fonctionnement de l’organe.

 

FATOU SY

 

 

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