Publié le 19 Jun 2013 - 23:49
POLITIQUE SECTORIELLE DE DÉVELOPPEMENT

Ces contraintes qui freinent la croissance économique

Le diagnostic de la lettre de politique sectorielle de développement, présenté hier, au cours d’un atelier de validation, relève plusieurs contraintes qui ne favorisent pas le développement économique et social.

Le ralentissement de la croissance économique est lié à un bon nombre de contraintes. C’est ce qui peut être retenu du diagnostic de la lettre de politique sectorielle de développement du ministère de l’Économie et des Finances dont la validation fait depuis hier à Dakar l'objet d'un atelier.

Il ressort que la situation macro-économique est marquée par une croissance moyenne annuelle de 5% entre 2000 et 2005. Mais, cette croissance a dégringolé à moins de 4% à partir de 2006. Selon la note de présentation, c’est à partir de 2012-2013 que cette croissance a atteint des taux respectifs de ‘’3,5% et 4% contre 2,6% en 2011’’. En outre, le déficit budgétaire est reste à 4% du Pib entre 2006 et 2011, faisant du Sénégal un pays endetté. Le ratio de la dette est passé de ‘’23,7% en 2007 à 42,9% en 2012, soit 44,5% en termes relatifs’’. ‘’L’analyse de la dette montre que le Sénégal continue de dégager le profil de pays à risque de surendettement faible’’, tempère le diagnostic, même si le taux d’endettement reste encore acceptable par rapport au seuil Uemoa de 70%, de l'avis d'Amadou Ciré Touré, président du comité de pilotage et par ailleurs conseiller technique au ministère de des Finances. Par contre, se désole-t-il, ''vu le rythme d’évolution de cette dette, cela est quand même inquiétant''.

Par ailleurs, l’informel reste le premier secteur pourvoyeur d’emplois au Sénégal et représente 47,7% en 2009, 47,1% en 2010, 44,6% en 2011 à la formation du Pib, souligne l’étude.

Marchés publics : ''lourdeur des procédures''

Dans le cadre des ressources, les contraintes relevées par le texte  ont trait, pour la commande publique, ‘’à la lourdeur des procédures de passation des marchés publics’’ et ‘’l’absence d’une stratégie de formation des acteurs de la commande publique’’. Dans le cadre du contrôle, de la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, la contrainte majeure notée par le diagnostic de la Lpsd relate notamment le ‘’contrôle financier, qui dans son ensemble, est handicapé par le manque de coordination formalisée des organes de contrôle du ministère de l’Économie, des ministères techniques, de la Cour des comptes, de l’Ige et du Parlement’’.

Le rencontre qui prend fin aujourd'hui permettra de  tracer les voies pour une gestion plus performante et rigoureuse des ressources publiques.
 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

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