Publié le 27 May 2020 - 19:27
PROCES EN DIFFAMATION

Me Babacar et Baba Tandian soldent leurs comptes devant le tribunal

 

Baba Tandian a comparu, hier, devant le tribunal correctionnel, pour avoir porté des propos jugés diffamatoires par son prédécesseur Me Babacar Ndiaye. La décision sera rendue le 6 juin prochain.

 

Le différend entre l’ancien président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) Baba Tandian, et les actuels dirigeants a pris une tournure judiciaire. Récemment, il a été suspendu 10 ans par le Bureau fédéral de la FSBB. Il a comparu, hier, devant le tribunal correctionnel, pour diffamation contre l’actuel dirigeant de la fédération. Il a mis en doute sa gestion et laissé entendre que Me Babacar Ndiaye porte la poisse à la fédération et n’est motivé que par l’argent. Des propos relayés dans l’édition du quotidien ‘’l’As’’ du 28 octobre 2019.

Hier, devant la chambre correctionnelle, Baba Tandian a reconnu partiellement le chef d’inculpation de complicité de diffamation, alors que le journal ‘’l’As’’ n’a pas comparu. Le prévenu a reconnu la forme et pas le fond : ‘’Lorsque je disais qu’il porte la poisse, je faisais allusion à son manque de chance, pour avoir perdu beaucoup de compétitions. Pour ce qui est de ses motivations pour l’argent, ce n’était qu’une boutade, puisque moi-même, je suis intéressé par l’argent’’, s’est-il dédouané. Le prévenu a ajouté ne l’avoir jamais vu détourner de l’argent de la caisse et expliqué qu’il n’y a jamais eu d’animosité entre eux. Mais il a souligné que c’était inélégant de la part de Me Ndiaye d’aller représenter le Sénégal, alors qu’il pouvait déléguer un président de club, comme à l’accoutumée.

Ensuite, Baba Tandian s’est vanté d’être un professionnel du basket, un ancien international et le deuxième bailleur de la fédération, avec un investissement de 400 millions, quand le président du tribunal lui a demandé de quel droit il se permettait de faire des critiques.

N’empêche que la partie civile a demandé qu’on le déclare coupable. En effet, Me Cheikh Sy trouve que les propos tenus à l’égard de son client avaient pour but de le nuire. Son confrère Me Yérim Ba de renchérir que la nomination de Me Ndiaye n’a pas plu au dirigeant sortant. Maitre Moussa Sarr a, lui, enfoncé le prévenu, en soutenant qu’il ne peut plaider l’exception de bonne foi, puisqu’il cultivait l’idée de nuire à son client. Maitre Babacar Ndiaye avait réclamé 150 millions pour le préjudice dans la citation. Mais, à la barre, ses avocats ont demandé le franc symbolique.

Maitre Bruce Sylva de la défense a, lui, plaidé la relaxe pure et simple, tandis que le parquet a requis l’application de la loi. La décision sera rendue le 6 juin prochain.

FAMA TALL

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