Publié le 10 Apr 2013 - 08:39
PROFIL - SIRA NDIAYE, DEPUTEE APR

Avec Macky, c’est depuis les périodes de braise

Elle fait partie des quatre femmes les plus jeunes de l’Assemblée nationale. Il n’en demeure pas moins que Sira Ndiaye reste une militante de l’Alliance pour la république avec qui il faut compter. Profil d’une militante des premières heures et des premiers combats de l’APR.

 

Née à Mbour dans une famille polygame, la jeune députée du département de Mbour, Sira Ndiaye Diouf a été poussée en politique par une de ses amies universitaire, Thérèse Faye Diouf, actuelle directrice de l'Agence nationale de la Case des tout-petits. Élue aux législatives du 1er juillet 2012, cette femme de 32 ans à la noirceur d’ébène est la secrétaire de la commission «Éducation, Jeunesse, Sports et Loisirs» à l’Assemblée nationale. Militante de l’Alliance pour la République, elle révèle un souci : porter le plaidoyer pour la régionalisation du département de Mbour. «En commission technique, j’en ai parlé au ministre de la Décentralisation Arame Ndoye, il n’empêche que nous avons une nouvelle structure dénommée Mouvement pour la régionalisation de Mbour» pour mener cette entreprise, dit-elle.

 

Mais à son actif, il n'y pas que le sujet affectif qu'est Mbour pour elle. «Nous du réseau des jeunes parlementaires, nous avons jugé nécessaire de mener une sensibilisation sur les méfaits du tabac et pour dire aussi que Mbour ne sera pas en reste dans ce combat», souligne-t-elle. Membre du mouvement de soutient «JOM» (Jeunesse ouverte à Macky) de l’université Cheikh Anta Diop depuis 2006, elle dirigea avec Thérèse Faye Diouf, le Mouvement des élèves et étudiants républicains (MEER). Elle fut aussi membre de la COJER (Convergence des jeunesses républicaines) nationale et départementale de Mbour.

 

«Avec Macky, c’est depuis la fac»

 

C’est avec fierté qu’elle rappelle avoir cheminé avec le président Macky Sall bien avant son accession au pouvoir. Et pour cause, l'Alliance pour la République est sa première formation politique. D'un naturel «free», Sira Ndiaye dégage avec sa jupe évasée marron et son O manches body violet. Désignée députée du Littoral, elle a représenté le Sénégal au Sommet ouest-africain en tant que secrétaire générale du Réseau des parlementaires et des élus locaux pour la protection du littoral Ouest Africain (APPEL). Diplômée d’une licence en Marketing communication, elle suit présentement un master en Diplomatie approfondie dans un institut de la place.

 

Cheveux au vent, réputée «Dame de fer» (une homonyme qui vient d'ailleurs de disparaître en Grande Bretagne) selon ses proches, elle ne peut s'empêcher de dénonce les «pratiques malsaines» qui polluent selon elle la vie politique sénégalaise. En cela, «la politique politicienne, le cache-cache et l’amateurisme dans la vie politique», sont de grands défis que les politiques doivent relever au sein des partis et même dans la coalition Benno Book Yaakaar. Suivons son regard : «il faut beaucoup plus de responsabilités en notre sein, et pour cela il faut que tous les leaders soient des références pour la population Sénégalaise», dit-elle.

 

‘’Idrissa Seck a raté son histoire politique car son fameux rêve de Idy 4 président a été brisé’’

 

Pour Sira Ndiaye, le boulevard est ouvert pour tirer sur «l'ennemi». «Idrissa Seck a raté son histoire politique car son fameux rêve intitulé «Idy4president» a été brisé, attesté, d'après elle, par les «larmes de désespoir» que le leader Rewmi a versées lors d'une émission récente. «Il faut qu'il s'en remette à Dieu», affirme la députée de Mbour. A ses yeux, l'ancien PM «est et reste le manipulateur qu’on a connu du temps de Wade», soucieux de «saboter l’action du président Macky un jour de 25 mars juste pour se faire entendre», accuse-t-elle.

 

Des parents arrachés très tôt

 

Orpheline de père et de mère et issue d’une famille lébou, cette native de Mbour est la cadette de sa famille nous dit son homonyme de tante qu’elle considère comme une ‘’référence’’. «Ma tante m’a élevée à partir de l’âge de 2 ans, car j’ai très tôt perdu ma mère et avant l’obtention du baccalauréat, Dieu a pris mon père», confie-t-elle, regard vide, gorge contractée. Mais les valeurs établies du sport et un engagement politique sain lui ont permis de surmonter toutes les épreuves. «J’ai pratiqué le handball en cadet, junior, senior, au stade de Mbour, puis j'ai intégré le Dakar université club (DUC)», se réjouit celle qui est devenue madame Diouf depuis presque deux ans et qui attend bruyamment son premier bout de bois de Dieu.

 

Aïda DIÈNE

 

 

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