Le mystère d'un trafic présumé...

Le Général Abdoulaye Faye, patron de la gendarmerie Sénégalaise
Où les Jihadistes du Nord-Mali prennent-ils leurs moyens de guerre ? C’est connu, les trafics de toutes sortes font leur lit mais depuis ce week-end, le profilage d’armes saisies a fait bondir bien des responsables de services de renseignements, dont ceux très réseautés des Sénégalais.
La filière de l’arsenal libyen de Kadhafi – son armée en débandade ayant vendu ses armes- était connue.
Si les restes des combattants d’Aqmi mis en déroute par l’armée algérienne et qui se sont retirés dans le massif de l’Adrar des Ifoghas constituent le gros de la troupe, un malaise est palpable depuis hier. Des informations concordantes font état d’armes issues du Sénégal et saisies par le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) lors de combats passés et que les Français ont retrouvées en zone opérationnelle vers Gao et Kidal. Alors connexion entre mouvements irrédentistes ?
Cela a fait mettre les services de renseignement sénégalais sur les dents. Naturellement, si les postes aux frontières Est et Nord ont renforcé leur dispositif et qu’en même temps, ils ont mis le paquet sur le renforcement des contrôles dans les points stratégiques des grandes villes, il n’en demeure pas moins que des questions affleurent à propos de l’origine de l’arsenal des djihadistes. Les groupes islamistes armés du nord du Mali ont la «capacité de destruction» d’une véritable armée, a affirmé hier le colonel malien Laurent Mariko, commandant de la zone de Gao, qui présentait à la presse des armements, notamment lourds, saisis dans la région depuis le 26 janvier.
«En face, ça nous donne une idée d’une armée, en fait, des organisations qui ont les capacités d’une armée, la capacité de destruction d’une armée», a déclaré l’officier, cité par liberation.fr.
Selon lui, ces stocks (fusils d’assaut, mitrailleuses, lance-roquettes, obus, explosifs...) saisis par les forces françaises et maliennes étaient «des stocks de l’armée malienne mais aussi de la gendarmerie sénégalaise ou d’autres pays limitrophes».
La gendarmerie nationale a ouvert une enquête dans ce dossier.
Enquête