Publié le 5 Aug 2013 - 19:22
SITUATION DU PAYS

 ''Jamais le Sénégal n'a été aussi liquide''

 

Arrivé à la tête de l’État il y a un peu plus d'un an, Macky Sall dresse le bilan de sa gestion et répond à ceux qui soutiennent que l'argent ne circule pas. Il a profité d'un ndogu auquel il a invité les journalistes samedi au Palais de la République pour s’étendre sur la question.

 

''L'argent ne circule pas'' est la phrase la mieux partagée par bon nombre de Sénégalais. Un fait que le président de la République Macky Sall ne peut comprendre. Il prend ainsi le contrepied de ceux qui disent que ''dëkk bi dafa macky'' pour dire que ''le pays va mal''. ''Jamais le Sénégal n'a été aussi liquide contrairement à ce qui se raconte. La banque centrale a indiqué que jamais il n'y a eu autant de transferts d'argent vers les Sénégalais venant des partenaires et cela malgré la baisse de la contribution de notre diaspora eu égard à la crise qui sévit un peu partout'', a-t-il révélé. Très sceptique devant cette allégation, il a ajouté :  ''J'aimerais qu'on me dise c'est quel argent qui ne circule pas''. Encore que pour lui, ''si rewmi dafa macky signifie lutter activement contre la fraude, contre la spéculation, contre l'argent sale qui ne bénéficie pas au développement du pays mais qui par contre peut bénéficier à des individus qui ont de superbes villas et autres, pour combattre cela, je n'aurai aucun état d'âme'', a martelé le locataire du Palais.  

Loin de ce scénario, il est d'avis que le Sénégal est sur la bonne rampe. ''Vous croyez que le Président Obama est venu ici parce que je lui plais. Non, il y a un code de lecture des pays et il y a des réformes qui sont faites au Sénégal'', à l'en croire. ''Nous avons en réalité beaucoup fait en 15 mois''. Telle est la conviction du président de la République Macky Sall. Son gouvernement et lui ont privilégié les actes aux paroles tel qu'il l'a lui-même souligné. Raison pour laquelle quelques-un de leurs efforts sont passés inaperçus. Face aux journalistes ce samedi, dans l'une des salles du Palais présidentiel, il a est revenu sur les grandes réalisations réussies en un peu plus d'un an. Non sans manquer de rappeler les nombreuses attentes du peuple. ''A notre arrivée, les priorités étaient dans tous les domaines. Les ménages espéraient une réduction rapide des prix des denrées. Les travailleurs réclamaient des augmentations de salaire, les chômeurs voulaient du travail et dans l'immédiat. Il nous fallait trouver une solution d'urgence en aide au monde rurale, etc'', a-t-il rappelé. Tout n'a pas pu se faire cependant dans l'immédiat. Mais des efforts ont été consentis et des projets dessinés. Il y a la baisse de l'impôt sur les salaires, les politiques de baisse des denrées ainsi que la campagne agricole réalisée l'année dernière, le paiement substantiel de la dette intérieure, la gouvernance, entre autres. ''On a fait une excellente campagne agricole 2012 et on a payé intégralement la dette au monde rural'', s'est félicité Macky Sall. A cela s'ajoute la loi sur la transparence budgétaire, la réforme de la cour des comptes qui devient totalement indépendante, les programmations budgétaires sur 3 à 5 ans, la déclaration de patrimoine à laquelle doivent se soumettre tous les ordonnateurs de dépenses. Et ce serait toujours dans un souci de bonne gouvernance que l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a été créé.

 

''L'opinion dakaroise n'est pas forcément l'opinion du pays''

 

En outre, le Président s'étonne que l'on dise que rien n'a baissé dans ce pays. Pour lui, il y a problème. Aussi, il est d'avis que  ''l'opinion dakaroise n'est pas forcément l'opinion du pays''. Par conséquent, ''ce que nous avons dans les quotidiens n'est pas la réalité du pays. Ce n'est pas la réalité de l'opinion'', a-t-il estimé. Cela ne signifie pas pour autant qu'il fait fi de ce que relate la presse. Car, a affirmé l'hôte des journalistes, ''on tient compte des quotidiens. Mais les gens politiques doivent comprendre que la réalité est différente de la revue de presse quotidienne. C'en est une manière de voir, une autre manière d'aller plus en profondeur pour voir réellement ce que pensent les gens, où sont les problèmes, quels sont les engagements qui n'ont pas encore été résolus''. Le gouvernement aurait son propre baromètre de recherches. ''Nous savons à peu près ce que pense le pays et ce que nous devons faire'', a indiqué le Président.

 

Section: 
OCTROI MARCHÉ TNT À UNE ENTREPRISE MALIENNE : Excaf menace de saisir les tribunaux
EXPLOITATION EXTRACTIVE ET TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : Pour une large implication des femmes sur la question
Centre Médico-Social de l'Asp
RÉFORME FONCIÈRE : Diomaye demande des réflexions profondes
JOURNÉES DE CONCERTATION SUR LE SECTEUR DE LA COMMUNICATION Le Sénégal se penche sur l’avenir de la communication à l'ère numérique
Pêche maritime - accord Sénégal – Guinée-Bissau
Emprunt obligataire État Sénégal
FINANCES PUBLIQUES : Les RTEB disponibles ce 23 juin
DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE NATIONAL : Le FONGIP signe une convention de 800 milliards CFA sur 5 ans
JOURNEE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS DOMESTIQUES : Plaidoyer pour la mise en œuvre des conventions de l'OIT
MARCHÉ D'ÉLECTRIFICATION RURALE ATTRIBUÉ À AEE POWER EPC : TAS interroge le ministre Cheikh Diba sur les zones d’ombre
GUERRE AUTOUR DE LA CESSION DES DROITS, OBLIGATIONS ET INTÉRÊTS À SANGOMAR : Woodside réclame 3 milliards F CFA à FAR LTD
TOURNÉE ÉCONOMIQUE : Diomaye Faye investit le Nord
CAMPAGNE AGRICOLE ET SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE : Les directives de Diomaye pour l’atteinte des objectifs
CRISE DE LA POLLUTION PLASTIQUE CROISSANTE : Quatre cents millions de tonnes de plastique produites chaque année
ADRIEN GÉDIN, ANALYSTE GÉOPOLITIQUE “La fracture diplomatique entre la Cedeao et l’AES compromet la sécurité régionale”
Hausse de la production d’électricité
MAURITANIE-SÉNÉGAL - CONDITIONS D’ENTRÉE ET DE SÉJOUR : Nouakchott et Dakar accordent leurs violons sur fond de réciprocité
PME-PMI au Sénégal
RESTITUTION ÉTUDE SUR LE TRAVAIL DOMESTIQUE DES FEMMES ET L'ÉCONOMIE DE SOINS : Le temps invisible des femmes : 13,9 % du PIB ignoré