Publié le 12 Jul 2012 - 17:43
UNE DALLE S’EFFONDRE A L’ENTREPOT DE LA CSS

Bilan, deux morts et cinq blessés

 

02 morts et 05 blessés, c’est le bilan de l’effondrement d’une dalle, survenu hier, à l’entrepôt de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) à Bel Air.

 

20heures au dépôt de la Compagnie sucrière sénégalaise ( CCS) sis à Bel Air, plus précisément dans l’enceinte de l’usine les Grands moulins de Dakar (GMD). Bien qu’il y ait un petit attroupement, un silence de mort règne sur les lieux qui, quelques heures plus tôt, a enregistré un accident meurtrier. En effet, une dalle de l’entrepôt qui est en travaux de rénovation et d'extension s’est effondrée sur des ouvriers affairés sur le chantier. Bilan deux menuisiers coffreurs, Mamadou Bâ, 30 ans et Pape Babou, 40 ans ont perdu la vie. Cinq autres ouvriers ont été blessés et acheminés à l’hôpital Aristide Le Dantec.

 

Mis à part les sonneries de téléphone portable de quelques ouvriers ( la plupart recevait d’appels de leur proches inquiets), les bruits des machines étaient les plus audibles dans cette ambiance empreinte de tristesse. Les éléments du groupement national des sapeurs pompiers, casque bien vissé sur la tête, sont occupés à établir un périmètre de sécurité et à dégager les gravats à la recherche d'éventuelles victimes sous les décombres. Pendant qu'ils sont occupés à la tâche, quelques responsables de GMD, du chantier et les journalistes regardent la scène de loin. Idem pour les ouvriers rescapés, vêtus de leur tenue de travail, le corps recouvert de ciment, le visage grave et le regard hagard, ils semblent avoir perdu le verbe. C’est l’omerta face aux questions des journalistes. Mot d’ordre de leurs responsables ou effet de l’émotion? En tout cas, après un moment d’hésitation, un des ouvriers brise le silence après avoir sa douche. ''Je suis désolé. Je ne peux rien vous dire. Je suis choqué'', se contente-t-il de dire. Interpellé sur l’identité de ses collègues ayant péri dans l’accident, notre interlocuteur de fulminer : ''Ils étaient des jeunes''.

 

La sécurité remise en cause

Sur les circonstances du drame, le chargé de communication des GMD parlera ''d’accident de chantier malheureux''. Parce qu’explique Papa Djigane Cissé, ''Toutes les normes de sécurité ont été prises avec un contrôle permanent''. Faux ! Semble rétorquer un technicien. ''Ce n’est rien d’autre qu’un problème de sécurité'', assène notre interlocuteur qui a préféré garder l’anonymat. Aussi, a-t-il indexé les étais servant de levier utilisés par les ouvriers. ''Ils sont courts et ils ont été renforcés par des planches'', a-t-il expliqué, ajoutant que le bruit et les secousses causés par la bétonneuse ont été à l'origine du drame. Dans la mesure où, l'endroit n'était pas assez aéré. Quoiqu’il en soit, la police de Bel Air a ouvert une enquête pour déterminer la cause de cet accident. Un accident dont le bilan est restée provisoire jusque-tard parce que le responsable du chantier n’était pas en mesure de préciser le nombre d’ouvriers. Une situation qui a agacé l’un des responsables de l’entreprise

 

FATOU SY

 

 

 

 

 

 

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