L’insuffisance de moyens prive le Sénégal d’un groupe complet
L’équipe nationale féminine de volley ball, privée de deux éléments, a rejoint Yaoundé (Cameroun) hier pour le Championnat d’Afrique (06 au 15 octobre 2017).
Sautillements, quelques tours de parquet et des séries d’étirements s’imposent aux Lionnes du volley ball avant de toucher le ballon. Pour cette dernière séance d’entraînement, ce mardi, l’échauffement, dirigé par Mame Fatou Diouf, a duré une dizaine de minutes, sous le regard bienveillant des membres de l’encadrement technique. Après cette première étape, le sélectionneur national, Amadou Sène, scinde les joueuses en deux groupes pour une petite opposition. L’entraîneur, confronté à un problème d’effectif, fait appel à deux hommes, membres du staff technique pour compléter les équipes. Il n’a pu obtenir quatorze joueuses, comme l’exige le règlement de la Confédération africaine de Volley ball. Il a convoqué douze athlètes. Les onze ont répondu à l’appel de la phase préparatoire de Dakar. La douzième, Aminata Guèye, rejoindra le groupe à Yaoundé demain.
Le sélectionneur de l’équipe nationale féminine de Volley ball évoque l’insuffisance des ressources financières pour justifier son groupe incomplet. ‘’Le budget de trente millions de francs Cfa qui nous est alloué ne peut pas couvrir toutes les charges. Cette enveloppe est insuffisante pour assurer les billets d’avion, le déplacement des athlètes, leur prise en charge pendant le regroupement à Dakar, les frais de participation. C’est pourquoi je ne peux pas réunir 14 athlètes’’, dit-il.
L’équipe nationale féminine de volley ball a donc quitté Dakar pour rallier Yaoundé avec 12 éléments. Elle a aussi laissé sur place son médecin et le deuxième assistant du sélectionneur. Mais la privation de ces deux joueuses ne décourage pas la capitaine, Fatou Diouck.‘’On avait fini quatrième. Donc l’objectif, c’est de remporter la médaille de bronze. On aimerait avoir le groupe au complet pour avoir plus de rotation et de récupération. Mais il faut savoir s’adapter. Cela fait partie des aléas du sport‘’, a déclaré la joueuse évoluant dans le championnat coréen de Volley ball.
Pour l’entraîneur Amadou Sène, le manque de temps alloué à la préparation impactera forcément sur les performances escomptées. Mais ce facteur ne le pousse pas à limiter ses ambitions. Les Lionnes connaîtront leurs adversaires ce jeudi, à l’issue du tirage au sort des poules qui aura lieu à Yaoundé.
Liste des 12 joueuses
Marième Diagne (Quemper,France), Mbayang Seck (Sococim, Sénégal), Désiré Ciss (Chine), Marième Coly (Fatick, Sénégal), Aissatou Ndoye (Sococim, Sénégal), Aita Gaye Nime (France), Fatou Diouck (Corée du Sud), Bintou Sow (France), Aminata Diop (Police, Sénégal), Khadidiatou Dondé (Sococim, Sénégal), Mame Fatou Diouf (C.V Havaris, Espagne), Aminata Guèye (France)
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SOULEYMANE BOUN DAOUDA DIOP (DHC DU MINISTERE DES SPORTS) ‘’Le président de la FSVB est totalement satisfait des efforts du ministère des Sports’’ Selon le Directeur de la haute compétition (DHC) du ministère des Sports, Souleymane Boun Daouda Diop, la sortie du technicien n’est pas surprenante, car c’est devenu une coutume au Sénégal. Pour lui, il y a des entraîneurs qui font des déclarations à la veille des compétitions pour tenter de justifier leur éventuelle mauvaise performance. ‘’Nous avons pris en charge cette compétition à hauteur de trente millions de francs CFA. Cette somme prend en charge les frais de visa, le déplacement des athlètes évoluant à l’étranger, le regroupement de dix jours à Dakar, le séjour à Yaoundé et les équipements. Donc, nous avons fait de notre mieux pour satisfaire les doléances de la Fédération sénégalaise de Volley ball. Mais il y a des entraîneurs qui profitent de la veille des compétitions pour tenter de justifier leur éventuelle défaite. Le coach a convoqué 12 joueuses, mais ce n’est pas la faute du ministère, c’est plutôt un choix adopté par la fédération. C’est cette même structure qui a décidé de voyager à Yaoundé avec un kinésithérapeute en laissant sur place le médecin. Si le ministère des Sports prend en charge une compétition à hauteur de trente millions, la fédération concernée doit assurer au moins une part, comme le font les autres. Ce qui me réjouit dans cette affaire, c’est que c’est l’entraîneur qui a réagi. Mais le président de la fédération sénégalaise de Volley ball est totalement satisfait des efforts du ministère des Sports.‘’ O. B. BA avec la Radio RFM |
OUMAR BAYO BA
