Les épreuves du Brevet de fin d’études moyennes ont démarré hier sur l’étendue du territoire national, avec un total de 203 060 candidats répartis en 977 centres et 1 136 jurys. Dans certains centres visités, les candidats se montrent optimistes par rapport aux premiers sujets.

Après plus d’une heure de réflexion sur les épreuves de dissertation, Amina et ses camarades se sont retrouvés hier dans la vaste cour du Lycée de Ouakam, discutant des sujets proposés et se laissant aller à des commentaires. En effet, les épreuves du brevet de fin d’étude moyenne (Bfem) ont démarré hier sur l’ensemble du territoire national. A Ouakam, comme ailleurs, les deux sujets de dissertation proposés ont porté sur l’immigration clandestine et un passage tiré du roman de Mariama Ba ‘’une si longue lettre’’.

Dans la cour, sous l’ombre d’un arbre, Amina et ses condisciples discutent bruyamment, avec  jovialité. Chacune justifie le choix de son sujet. Mais, elles se montrent toutes reconnaissantes envers leurs professeurs de français, car les deux sujets ont été traités en classe. Amina a traité celui relatif à l’émigration clandestine. ‘’J’ai choisi de traiter ce sujet, car j’ai eu une bonne moyenne, lors des exercices en classe’’, dit-elle. La donzelle a toutefois pris son temps, pour ne pas bâcler son travail. ‘’J’ai composé en une heure trente minutes, j’ai surtout insisté sur l’introduction et la conclusion pour laisser une bonne impression au correcteur’’, précise-t-elle.

Fatou a elle préféré le deuxième sujet : ‘’Le livre, outil d’échange, de divertissement et d’acquisition de savoir’’, afin d’illustrer son texte par des citations de son œuvre au programme. ‘’J’ai lu Une si longue lettre de Mariama Ba, à plusieurs reprises. Donc, j’ai préféré choisir ce sujet’’, confie Fatou, les cheveux au vent, animée par le sentiment du travail bien accompli. Abdoulaye se présente pour la deuxième fois au Brevet de fin d’études moyennes. Le jeune homme au teint clair ne pouvait pas choisir le sujet sur le roman de Mariama Ba. Le débit rapide, il s’explique : ‘’Je n’étais pas régulier lorsqu’on s’exerçait sur le roman. Mais, je suis optimiste par rapport à mon travail.

Le lycée de Ouakam englobe deux jurys. Le président M. Badji assure que toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement des épreuves. Sur la coïncidence du Bac et du Bfem, le centre est épargné. ‘’Le lycée de Ouakam n’est pas un centre du Bac. Donc, on n’a pas de problème de correcteurs et de salle’’, fait savoir le président du jury. Après les épreuves de la dissertation, place à celles de la dictée et du texte suivi de questions (TSQ). La dictée, réputée ‘’bête noire’’ des élèves, a porté sur le livre de Nafissatou Dia- Diouf : ‘’Retour dans son village natal’’.

Dans les couloirs de l’école privée catholique Anne Marie Javoueh (AMJ), les potaches se charrient. ‘Je pense que je n’aurai pas une grosse moyenne à la dictée’’, lance une voix. Vêtue d’une robe blanche et chaussée de baskets de la même couleur, Jeanne se tient dans son coin, un roman à la main. Pour cette candidate au jury C, option Pc, le résultat de la dictée dépend de plusieurs facteurs. ‘’A mon niveau, la dictée et le TSQ ont été abordables, car je suis adepte de la lecture. Ensuite, l’enseignant qui nous faisait la dictée prenait son temps en marquant des pauses, dans le but de nous faciliter l’exercice’’, dit-elle.

Inquiétude sur le nombre de professeurs

A l’entrée de l’établissement, les candidats du Bac attendent avec impatience les résultats du premier tour. Une situation qui ne risque pas de perturber l’évolution des épreuves du Brevet de fin d’études moyennes, selon le président du jury C. M. Sané s’inquiète toutefois du nombre de correcteurs en français déployés dans son jury. ‘’J’ai suffisamment de surveillants et de secrétaires, seulement, il me fallait quatre correcteurs en français, mais j’en ai uniquement deux. Toutefois, j’espère que les choses évolueront positivement’’, laisse-t-il entendre. Après les épreuves de français, les élèves devaient reprendre à 15h pour composer en Anglais et Science de la vie et de la terre (Svt).

Le coup d’envoi est ainsi donné pour 3 jours d’examen, avant de délibérer et de permettre à certains de franchir les portes de l’enseignement secondaire. 

HABIBATOU TRAORE (STAGIAIRE)