Publié le 5 Oct 2022 - 07:50

Commune de Méouane         

 

Les conseillers municipaux de la commune de Méouane en ont après leur maire Cheikh Sall. Ces derniers se sentent trahis, comme en témoigne leur communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’. "L’élection du maire Cheikh Sall aux municipales de janvier 2022 avait suscité beaucoup d’espoir chez les populations de Méouane. Huit mois après, cet espoir a cédé la place à une inquiétude grandissante due à sa gestion sombre et désastreuse sur fond de renoncements, de pilotage à vue et d’une incurie à nul autre pareil", lit-on dans la note.

Ce qui traduit bien l'inquiétude, la déception des conseillers municipaux de la jeune commune. Les promesses électorales semblent avoir cédé la place à une gestion sans partage, intéressée, au détriment de la collectivité.  Selon les contestataires, "depuis deux mois, les agents municipaux ne reçoivent plus leurs salaires à date échue. Selon les conseillers municipaux, cette situation est inédite dans la jeune histoire de leur commune. Toutefois, ils connaissent la provenance de leurs soucis financiers, consécutifs à l'explosion de la masse salariale qui a triplé. À titre comparatif, selon le communiqué, en décembre 2021, dans les charges de la commune, la masse salariale s’élevait à un peu plus de deux millions F CFA nets. Cette somme servait à régler les rémunérations de 18 agents recrutés sur un peu plus de 12 ans. Actuellement, les salaires culminent à six millions avec plus de 30 agents embauchés.

À en croire les conseillers municipaux, c’est cette situation qui a abouti à la création du Collectif des conseillers municipaux, pour une transparence dans la gestion communale.  Voulant joindre la parole à l'acte, le collectif soutient avoir saisi le maire pour la convocation du conseil municipal, en vacances depuis le 30 mars dernier. Le Collectif des conseillers municipaux est écœuré également par les nominations arbitraires du maire Cheikh Sall. Il a d'ailleurs saisi le sous-préfet de Méouane afin d'annuler un "acte administratif" de M. Sall. Ce dernier a nommé, selon eux,  par "arrêté" le nommé Madiop Diop, son cousin, au poste de chef de cabinet. La rémunération M. Diop, imputable au budget de la municipalité, ne viendrait que gonfler davantage une masse salariale au bord de l'implosion, accuse-t-il. 

 

Section: