Publié le 23 Aug 2019 - 16:32
FORTES PLUIES A BAMBILOR

Deux garçons noyés par les torrents d’eau

 

A Bambilor, des constructions ont obstrué certaines voies de passage des eaux de pluie vers le cours d’eau qui alimente le lac Rose. Ainsi, il n’est pas rare d’assister à des torrents impressionnants sur les rares voies qui restent. C’est dans ces circonstances que deux garçons ont perdu la vie, hier, noyés.

 

Les fortes pluies de la nuit du mercredi au jeudi ont fait des dégâts dans la commune de Bambilor. La facture est lourde pour cette ancienne communauté rurale qui a perdu deux de ses fils. Le premier, âgé de 15 ans, répondant du nom de Mouhamadou Bamba Diop, originaire de Kébémer, était venu passer ses vacances scolaires à Bambilor. Et le second, Massakho Diop, est un enfant de 8 ans. 

Selon les témoins du drame, les deux victimes n’ont pas réussi à résister au flux des eaux de ruissellement de forte densité. Sous forme de torrent, elles ont délogé par surprise les deux enfants qui n’avaient pas assez de force pour opposer une résistance. C’est le corps sans vie de Massakho qui a été le premier retrouvé, par les éléments de la brigade des sapeurs-pompiers de Rufisque, vers les coups de 12 h 30 mn. Quelques minutes après, à 12 h 55 mn, la seconde victime a été repêchée. Les corps ont été trainés jusque près du village de Wayembam, sur une distance de près d’un kilomètre.

De l’avis d’Abdoulaye Sylla du collectif Sam Sa Gokh, un des témoins, ce genre de drame était prévisible, parce que des constructions sont venues obstruer le principal cours d’eau qui alimente le lac Rose. Cela en réduisant les passages d’eau pour construire des maisons. Selon toujours lui, les eaux pluviales qu’il draine viennent d’Alou Kagne et certaines zones de la région de Thiès, limitrophes de la commune. Tout en soulignant qu’ils ont averti, très tôt, sans succès. Mieux, fait-il remarquer, ‘’nous avions même organisé une marche. Nous avions été voir le préfet, le sous-préfet et même le maire de la commune’’.

Revenant sur ce qui s’est passé, Amadou Makhtar Gackou renseigne que c’est vers les coups de 4 h du matin que le flux des eaux a réveillé tout le monde. ‘’Nous avions les eaux qui nous arrivaient presque au cou. Mon premier réflexe a été de me saisir des enfants qui étaient sur le point d’être emportés. Nous avons perdu tous nos bagages. C’est après qu’on m’a dit que la voisine venait de perdre son enfant emporté par les eaux. Le corps est passé par ce canal pour atterrir à Wayembam’’, raconte-t-il. Les membres de la famille Diop n’ont pas voulu se prononcer sur l’affaire. 

Il faut noter que la plupart des maisons envahies par les eaux jouxtent un pont situé à l’entrée de Bambilor village, en dessous du niveau de la route. Une délégation gouvernementale est attendue aujourd’hui dans la matinée. 

PAPE MOUSSA GUEYE (RUFISQUE)

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