Publié le 26 Jun 2013 - 12:26
LEWIS LUKENS AMBASSADEUR DES USA A DAKAR

«Le Sénégal est un pays important pour les Etats Unis »

 

Dans une interview accordée à la RTS, son Excellence Lewis Lukens, ambassadeur des Etats Unis au Sénégal, a campé les grands axes de la visite du Président américain Barack Hussein Obama au Sénégal et en Afrique, à partir de ce mercredi 26 juin 2013 . La sécurité régionale, le secteur judiciaire, les relations entre entreprises américaines et sénégalaises pour accroître les flux commerciaux, l’agriculture, entre autres sujets, en constituent la trame.

En perspective de l’arrivée ce jeudi, à 20h30, du Président Barack Obama à Dakar, l’ambassadeur américain au Sénégal, Lewis Lukens, a donné un aperçu des orientations données à la coopération entre le Sénégal et les Etats Unis, dans une interview diffusée par la Radiodiffusion Télévision du Sénégal (RTS). «C’est un renforcement des liens économiques entre l’Afrique subsaharienne et les Etats Unis », a-t-il campé le décor de cette visite de Obama.*Pour justifier l’intérêt que les présidents des Etats Unis portent au Sénégal, avec la visite de Obama, après celles de Clinton et de Bush, Lewis Lukens indique : « vous avez un pays avec une bonne gouvernance, un joli peuple, chaleureux dans l’accueil réservé aux Américains. Nous partageons beaucoup de valeurs : la liberté d’expression, la société civile, la démocratie. Donc, c’est un pays important pour les Etats Unis, raison pour laquelle les présidents américains viennent ici ».

S’il est vrai que le Président Bill Clinton avait initié l’AGOA et son successeur le Président George W. Bush le Millenium Challenge Account, estime l’ambassadeur Lukens, le Président Barack Obama, sans apporter un nouveau programme, poursuit ceux de ses prédécesseurs. «Nous avons un Compact MCC très fort ici au Sénégal. Mais le Président Obama s’est vraiment focalisé sur la jeunesse africaine, qui pour nous est l’avenir du continent. Beaucoup de jeunes Africains ont été envoyés aux Etats Unis ces trois dernières années pour rendre visite au Président et à la Première dame à la Maison blanche, discuter avec des entreprises, des universités américaines sur comment promouvoir de meilleurs leaders en Afrique. Le projet va continuer bien sûr, avec la participation des jeunes sénégalais ».

Abordant la question de la régularisation promise par le Président Obama d’immigrés clandestins aux Usa, l’ambassadeur Lewis Lukens pense que «le Congrès est en train de discuter d’un projet de loi pour régulariser la situation de ces immigrés et comme ce n’est pas encore très précis, il m’est difficile d’en parler. Ce que je peux dire est que toutes les nationalités seront concernées».

Le Président Obama ayant programmé de rencontrer la société civile, «ce sera pour discuter de l’importance de la société civile dans une démocratie comme le Sénégal, le rôle important qu’elle joue pour maintenir les institutions démocratiques, mais aussi son rôle dans l’augmentation des capacités de la jeunesse, de la société et l’ancrage du gouvernement dans la bonne gouvernance », a affirmé l’ambassadeur Lukens.

L’important volet sécuritaire n’a pas été en reste dans la déclaration du diplomate américain. «Les deux présidents vont discuter de la sécurité régionale, au Sénégal et dans les pays voisins. Le Sénégal a l’armée la plus professionnelle en Afrique de l’Ouest, qui est un partenaire très important pour nous dans la sécurité régionale, en Afrique et partout dans le monde avec les forces de maintien de la paix de l’ONU. Le Sénégal joue un rôle très important, non seulement comme leader et comme exemple d’une armée très professionnelle, mais aussi a des forces au Mali et nous avons toujours travaillé en étroite collaboration avec les forces sénégalaises en matière de formation et d’équipement, ce qui va continuer, bien sûr», assure l’ambassadeur Lukens. Il termine en remerciant le peuple de Dakar pour sa patience, car il n’est jamais facile de recevoir un président américain. «Je pense que ce sera une visite très fructueuse pour tout le monde», dit-il.

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