Publié le 20 Sep 2021 - 10:35
MAMADOU TALLA, MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE

‘’Il n’y a pas de pass sanitaire’’

 

Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a tenu, ce samedi, lors du congrès ordinaire du Sels, a éteindre la polémique sur le pass sanitaire qui pollue l’atmosphère et crispent les acteurs, à l’approche de la rentrée des classes.

 

Le syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS) a procédé à son congrès de renouvellement des instances, samedi dernier, à l’UCAD. Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a présidé la rencontre. Il en a profité pour aborder la question du pass sanitaire à l’école. ‘’Il n’y a pas d’obligation de vaccination. Il n’y a pas de pass sanitaire, d’après nos lois et règlements. La vaccination est personnelle et volontaire. Maintenant, comme on nous a proposé, nous verrons’’, a-t-il déclaré, faisant référence à la proposition du ministre de la Santé de vacciner tous les enseignants, avant la rentrée des classes.

Il poursuit : ‘’Je sais que beaucoup d’enseignants se sont vaccinés. Ce sont des personnes responsables. Ils se sont vaccinés parmi les premiers. Toujours est-il qu’au niveau africain, le taux de vaccination est très faible. Au Sénégal, nous sommes devant, mais, c’est encore faible’’. En effet, la polémique s’est installée, suite à la lettre circulaire n°012439 du ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr, en date du 15 septembre 2021.  

Secrétariat général du SELS : Hamidou Diédhiou succède à Souleymane Diallo

Par ailleurs, le congrès du SELS a entériné le passage à témoin entre le secrétaire général sortant, Souleymane Diallo, à Hamidou Diédhiou. Il a été porté à la tête du secrétariat général national, à la fin des travaux. ‘’J’ai préféré quitter. Il n’y a eu de contrainte. Je suis convaincu que la relève sera assurée’’, a déclaré le Sg sortant. Qui a été élu président d’honneur du Sels. Ses collègues veulent l’avoir à leurs côtés, pour pouvoir les représenter dans les organisations auxquelles ils sont affiliés.

Au moment de partir, Souleymane Diallo constate avec regret et désolation les manquements dans la prise en charge des préoccupations du personnel enseignant, l’absence totale de dialogue social, pour sortir de la crise. ‘’La crise sanitaire a été utilisé comme prétexte par le gouvernement pour refuser la négociation qui est un droit consacré par la législation du travail’’, a-t-il martelé, en référence au thème du congrès : ‘’Le dialogue social dans un contexte de pandémie, quels doivent être les rôles et obligations, des différentes parties prenantes, pour l’apaisement de l’espace scolaire’’.

Il appelle le gouvernement à installer la culture du dialogue social dans la gestion des relations professionnelles. Parmi les priorités du syndicat, il liste le retour sans délai du gouvernement autour de la table, pour le suivi des accords, le règlement définitif des lenteurs et lourdeurs, etc.

En réponse à ces interpellations, le ministre de l’Education nationale a annoncé le retour du monitoring, pour les négociations avec les enseignants, après une suspension durant la période de crise. ‘’Une personne a été désignée et, incessamment, nous allons reprendre nos rencontres’’, a déclaré Mamadou Talla. Sur la même lancée, il a renouvelé sa volonté d’asseoir un dialogue social franc et sincère. Selon lui, le dialogue social oblige la participation démocratique des personnes, les plus directement concernées à l’élaboration des priorités, quelles que soient les circonstances.

‘’ En temps de crise, cette participation est d’autant plus importante que les enjeux sont dessinés. Malgré la pandémie de Covid-19, des parallèles avec des crises antérieures peuvent être établies, en ce qui concerne le rôle du dialogue social’’, souligne le ministre.

AIDA DIENE

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