Publié le 18 Mar 2013 - 19:45
OTAGES AU NIGERIA

 Boko Haram diffuse un enregistrement sonore

Les islamistes nigérians de Boko Haram ont diffusé, lundi 18 mars, l'enregistrement sonore d'un homme présenté comme le père de la famille française enlevée mi-février dans le nord du Cameroun. L'homme appelle la France et le Cameroun à "tout mettre en oeuvre" pour obtenir leur libération.

 

L'enregistrement sonore, qui pourrait être extrait d'une vidéo, a été transmis lundi à des journalistes nigérians. L'homme qui y parle dit s'appeler Tanguy Moulin-Fournier. Il lit un communiqué en français, puis en anglais, dans lequel il évoque les « conditions de vie très dures » des sept otages, dont ses quatre enfants, depuis leur capture « il y a 25 jours ». Selon un proche des otages interrogé par l'AFP, la voix de l'homme qui parle est bien celle du père de famille, Tanguy Moulin-Fournier, un salarié du groupe GDF-Suez expatrié à Yaoundé depuis un an et demi.

 

Dans cet enregistrement sonore, il dit être détenu par Jamaatu Ahlisunnah Lidda'awatiwal Jihad, appellation arabe du groupe islamiste nigérian Boko Haram. « Nous perdons nos forces chaque jour et commençons à être malades, nous ne tiendrons pas longtemps », souligne-t-il. « Eau, chaleur, nourriture, sommeil, d'autant plus pour nous qui sommes des Blancs, non habitués aux chaleurs africaines, et pour les enfants ». S'adressant d'abord à l'ambassadeur de France au Nigeria, puis au président camerounais Paul Biya, il transmet une requête déjà formulée par Boko Haram : libérer des prisonniers du groupe islamiste au Nigeria et au Cameroun.

 

Visite de Laurent Fabius

 

La famille Moulin-Fournier, qui compte quatre fils âgés de 5 à 12 ans, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun, sur une route longeant la frontière avec le Nigeria. Six jours plus tard, le 25 février, des individus se réclamant de la secte islamiste Boko Haram diffusaient sur Youtube une vidéo de cette famille dans un endroit non-identifié. Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, était samedi au Nigeria où il s'est entretenu avec le président nigérian Goodluck Jonathan à propos des otages, après une visite au Cameroun sur le même sujet.

 

Jeuneafrique

 

 

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