Les étudiants de l'UGB réclament toujours justice
La Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) a organisé hier une journée de prière à Sanar, à la mémoire de l'étudiant Mouhamadou Fallou Sène, tombé sous les balles des forces de l'ordre le 15 mai 2018 à l'UGB. Cinq ans après le drame, les étudiants de Saint-Louis exigent toujours que justice soit rendue à leur défunt camarade.
En présence des autorités du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous), les étudiants ont tenu une séance de récital de Coran, une procession silencieuse dans l'enceinte du campus et un recueillement au monument des martyrs de l'UGB. Des activités de commémoration qui ont servi de tribune à la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) pour réclamer justice pour leur camarade Mouhamadou Fallou Sène.
Pour le président de séance Cheikh Ameth Tidiane Diop, il n'est pas question que ce dossier soit classé sans suite. "Depuis 2018, les étudiants et la famille de Fallou Sène réclament justice. Malheureusement, en face, on dirait que l'Etat ne veut pas que ce dossier aboutisse. En cinq ans, il n'a pas évolué. Pourtant, notre camarade étudiant a été lâchement abattu par une balle des forces de l'ordre, dans l'enceinte du campus social. Qui veut-on protéger et pourquoi ? En tout cas, les étudiants continueront toujours d'exiger la lumière sur l'assassinat de Fallou Sène. Nous allons mener le combat à côté de sa famille pour informer l’opinion nationale et internationale que justice n'a pas été rendue", a fustigé Cheikh Ameth Tidiane Diop de la CESL.
Très déçu du traitement du dossier de leur défunt camarade étudiant par la justice, le président de séance de la CESL invite le gouvernement à respecter au moins les promesses de soutien à la famille de Mouhamadou Fallou Sène. "Nous avons rendu visite récemment à la famille. Elle est dans une situation très compliquée. Elle croule sous les dettes. Pourtant, après le drame, des promesses de soutien fermes ont été faites par les autorités. Des promesses qu'elles n'ont jamais respectées. Alors que le seul espoir et unique soutien de la famille a été assassiné à l'université. Il y a quelques mois, sa mère est décédée sans connaître l'issue du dossier de son fils Fallou Sène. Un chagrin qu'elle a emporté avec elle. Donc, par respect à leurs mémoires, justice doit être rendue. Les fautifs doivent être retrouvés, arrêtés, jugés et sévèrement punis par la loi", a-t-il poursuivi.
IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS