Publié le 3 Aug 2020 - 17:49
TABASKI - ‘’KHOUTBA’’ IMAM NDAW

Le djihad contre ‘’Infidèles’’ et les contre-valeurs

 

Coucou, revoilà l’imam Alioune Badara Ndaw. Dans son ‘’khoutba’’ de la Tabaski, le célèbre imam a été, sans concession, contre la promotion des contre-valeurs au Sénégal, à travers les téléfilms. Dans son viseur, il y avait particulièrement la nouvelle série ‘’Infidèles’’ qui défraie la chronique. Il peste : ‘’Cette dépravation des mœurs est le fruit d’un long processus dont nos gouvernants sont des complices. Comme vous le voyez actuellement avec certaines séries, ils ont poussé l’outrecuidance jusqu’à la série ‘Infidèles’. Ceci traduit, pour faire simple, le mauvais. Tout ce qui est mauvais est dans ‘Infidèles’ ; tout ce qui est péché est dans ‘Infidèles’’’.

Pour l’imam Alioune Badara Ndaw, c’est à se demander si certains symboles représentent bien les Sénégalais ou d’autres forces obscures. ‘’Je me demande, s’interroge-t-il, si ce drapeau est celui des Sénégalais ou des francs-maçons. Même notre hymne a été écrit par un franc-maçon venu de l’étranger’’. D’après lui, la responsabilité des mauvais leaders est engagée au premier chef. ‘’Un mauvais dirigeant, dit-il, promeut les contre-valeurs. Avant, celles qui s’habillaient de façon indécente étaient stigmatisées, traquées. Aujourd’hui, elles ont même plus de facilités d’accéder à certains lieux où les choses se décident’’.

Selon l’imam Ndaw, il faudrait davantage revoir l’éducation des enfants. Et les religieux ont un rôle primordial à jouer dans ce combat. Donnant en exemple l’imam Mahmoud Dicko du Mali, il déclare : ‘’Quand vous êtes un savant, si vous constatez des dérives dans la société et croyez pouvoir faire quelque chose, il faut d’abord se battre pour les changer. C’est un devoir. Si vous avez remarqué que vous n’y pouvez rien et que vous risquez même d’être complice par votre passivité, il vaut mieux s’exiler. Nous saluons donc l’action de cet imam malien qui se bat aux côtés de son peuple. C’est ce qui doit être le comportement d’un bon chef religieux.’’

L’imam de déplorer ces chefs religieux qui se rangent toujours du côté des gouvernants au détriment du peuple. Il peste : ‘’Dans l’histoire, on n’a vu aucun prophète se ranger derrière un roi contre son peuple. Quand le peuple se lève pour se battre contre certaines pratiques, les chefs religieux doivent même être au-devant. Quitte à y laisser nos vies.’’

Tournant en dérision le concept d’émergence, il estime que ce sont plutôt les actes de déviance qui émergent. Pendant ce temps, le bien régresse. Mais l’espoir est permis, si on l’en croit. ‘’Les choses ne peuvent pas continuer ainsi. Cette détermination que De Gaulle avait pour nous imposer certains concepts, les prophètes nous ont inculqué une détermination encore plus grande pour les combattre. Il y a des gens qui ne se laisseront jamais faire. Ils vont les contrecarrer de toutes leurs forces. C’est cela notre devoir, notre mission’’, souligne-t-il avant de plaider pour l’unité de toute la communauté musulmane. 

 

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