Publié le 14 Oct 2014 - 19:14
SITUATION DU VIRUS EBOLA

Le Sénégal en fin d’épidémie

 

Après 42 jours de surveillance, le Sénégal est aujourd’hui en fin d’épidémie d’Ebola suite au cas importé de la Guinée par l’intermédiaire d’un jeune étudiant guinéen.

 

Après 42 jours de surveillance, le Sénégal est aujourd’hui en fin d’épidémie. L’annonce a été faite par le ministre de la santé et de l’Action sociale,  hier, au cours d’une conférence de presse. Selon Awa Marie Coll Seck, depuis le 18 septembre  2014, date de fin de suivi des sujets contacts, une seconde période de 21 jours a été observée au cours de laquelle la surveillance sur toute l’étendue du pays a été renfoncée. Et les différentes alertes notifiées à travers le pays ont fait l’objet d’investigations et de prélèvements dont les analyses se sont révélées négatives.

‘’Cette période a pris fin le 9 octobre à minuit. Ainsi, à ce jour, le Sénégal a confirmé au total un seul cas importé de maladie due au virus Ebola. En conséquence et conformément aux règles de l’OMS applicables en matière de surveillance épidémiologique, le Sénégal est aujourd’hui en fin d’épidémie’’, a-t-elle soutenu.

Cependant, a précisé le ministre, l’absence d’épidémie au Sénégal ne signifie pas  que la menace Ebola est définitivement écartée. ‘’Tant que nous aurons un cas dans la sous-région, nous devons rester vigilants’’, a-t-elle prévenu. Sur ce, elle a invité la population à appliquer toutes les mesures d’hygiène élémentaire recommandées. Aux personnels soignants, elle rappelle l’obligation qui leur est faite de se protéger dans les lieux de travail et de respecter les mesures universelles de protection individuelle et de contrôle afin de lutter contre les infections nosocomiales dans les structures de soins.

Faire  preuve d’humilité

S’agissant de l’information selon laquelle les Américains étaient venus au Sénégal pour demander des conseils. Le professeur Awa Marie Coll a soutenu le contraire. Selon elle, c’est le Sénégal qui a demandé au CDC de venir et discuter avec eux sur le renforcement des frontières, la recherche épidémiologique, la science épidémiologique etc. ‘’Quand ces personnes sont arrivées, nous avons travaillé avec elles, et c’était vraiment un soutien pour nous dans la réflexion que nous menons concernant les frontières.

Elles étaient aussi impliquées dans la commission qui se réunissait au niveau de l’OMS et qui s’occupait de la surveillance épidémiologique. Ce qui s’est passé par la suite, c’est qu’on a semblé dire qu’ils étaient venus pour demander des conseils. Je veux être honnête dans cette affaire, ils sont venus parce que nous avions voulu un partenariat avec eux’’, a précisé le ministre. Avant d’ajouter que, ‘’quand les gens du CDC sont arrivés, ils ont montré ce qu’ils ont appris. Quand vous vivez une expérience jamais vécue, il y a toujours une expérience intéressante à emmagasiner’’.

Dans le même sillage, le ministre de la Santé a mis en garde contre le fait de croire que le Sénégal est le pays où tout le monde va venir apprendre des choses sur le traitement d’Ebola. ‘’Un cas a été guéri, c’est très bien et nous en sommes fiers. Mais si on avait un autre peut-être il ne serait pas guéri. Vous voyez que les USA ont guéri deux malades d’Ebola et le troisième est mort. Donc il faut faire preuve de beaucoup d’humilité sur cette affaire. Aujourd’hui, si les USA pensent qu’ils peuvent guérir seuls la maladie, ils se trompent parce qu’il faut qu’ils voient aussi comment les choses se sont passées ailleurs et qu’ils peuvent apprendre même des erreurs des autres. La même chose est valable pour le Sénégal’’, a-t-elle dit.

’Le Sénégal n’a pas fermé ses frontières contre la Guinée’’

Abordant le tollé soulevé par le retour de l’étudiant guinéen après sa guérison,  Awa Marie Coll Seck a soutenu que la Guinée est un pays frère. ‘’Maintenant, il se trouve qu’il peut y avoir des malentendus. Le président de la République de Guinée lui-même a dit qu’il y a eu une incompréhension dans cette affaire de refus d’atterrissage de l’avion sénégalais.

Nous considérons aujourd’hui que c’était un accident de parcours, et qu’il n’y a pas de problème particulier’’, a-t-elle déclaré. Pour ensuite rappeler : ‘’La veille il y avait eu une autorisation, mais  au moment où les gens se préparaient pour le voyage, l’autorisation avait été levée. C’est des choses qui arrivent, mais quand un président de la République dit qu’il s’agissait d’une incompréhension, je crois qu’il faut qu’on retienne cela’’.

Par ailleurs, le professeur a avoué l’existence de difficultés du fait de la fermeture des frontières. Mais, dit-elle, ‘’il faut que les gens comprennent que le Sénégal n’a pas fermé ses frontières contre la Guinée. Le Sénégal a fermé ses frontières pour essayer de mieux se protéger’’.

VIVIANE DIATTA

 

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