Publié le 21 Aug 2017 - 14:07
ASSANE DIOUF, KHALIFA SALL, INDEPENDANCE DE LA JUSTICE, OULEYE MANE…

Les vérités de Me Sidiki Kaba

 

En marge de l’assemblée générale de l’Union des magistrats sénégalais, Me Sidiki Kaba, ministre de la Justice, s’est adressé à la presse. Il est revenu sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité.

 

Les acquis des magistrats

‘’Parmi les différentes mesures qui ont été prises, il y a l’abaissement de la durée pour accéder à la hors hiérarchie. C’est passé de 21 à 18 ans. Ce qui a permis à plus de 61 magistrats de pouvoir accéder à ce grade. C’est une avancée historique. Cela ne s’est jamais produit au Sénégal. Nous avons aussi adopté des innovations majeures en ce qui concerne la revalorisation du traitement, l’évaluation de la carrière des magistrats, les garanties concernant l’exercice de leur fonction. Nous avons également revu le fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature (Csm).’’

Amy Collé Dieng, Oulèye Mané et le délit d’offense au chef de l’Etat

‘’Les libertés d’expression et d’opinion sont garanties par la Constitution sénégalaise. Mais l’injure n’est pas une opinion. L’injure est un délit. Elle est punie par la loi. Chacun est libre d’exprimer son désaccord, mais nul n’a le droit d’insulter gratuitement les autres, à plus forte raison la plus haute institution, le président de la République. Il faudrait que tout le monde sache raison garder. Il faut éviter les insultes et les photomontages, parce que si cela tombe sur vous ou vos parents, vous n’apprécierez pas. Ceux qui le font s’exposent à des sanctions. La nouvelle loi sur la cybercriminalité a prévu de telles poursuites. Il faudrait donc que l’on utilise la toile dans le bon sens. On a tellement de choses à dire, tellement de savoirs et d’expériences à partager. Les Sénégalais n’ont pas besoin de cette forme d’expression.

N’est-ce pas là une épée de Damoclès sur la tête des citoyens ?

Absolument pas ! Il n’y a pas besoin de panique. Ces lois existent depuis déjà deux ans. Il n’y a jamais eu une utilisation abusive. La loi, c’est d’abord la justice. C’est elle qui prend les décisions idoines. Et quand une décision est prise, j’entends très souvent beaucoup de commentaires. Lorsque l’on arrête, libère ou gracie quelqu’un, chacun y met son grain de sel. Ainsi fonctionne la justice dans tous les pays. Le Sénégal n’est pas une exception.’’

Le sort d’Assane Diouf

‘’Qui est Assane Diouf ? Comme je vous l’ai dit, les injures sont punies par la loi. Quiconque s’y adonne s’expose à des sanctions. Si cet homme a des idées à défendre, il n’a qu’à venir au Sénégal et les exprimer comme vous êtes en train de le faire. Nous n’avons pas avec les Etats-Unis des conventions qui permettent ce genre de procédures. En tout cas, lorsqu’on viole la loi, on répondra de ses actes. C’est la justice qui va décider de son sort. S’il est courageux, il n’a qu’à venir au Sénégal défendre ses positions.’’

Indépendance de la justice

‘’En ce qui concerne l’Assemblée générale de l’UMS, c’est une affaire des magistrats. Ils sont indépendants et c’est à eux de choisir ceux qui vont présider à leurs destinées. L’Etat reste disponible pour discuter avec n’importe quel magistrat qui sera à la tête de cette structure.  Ceci, nous le faisons avec toutes les organisations syndicales et de la société civile. Pour ce qui concerne le Conseil supérieur de la magistrature, en l’état actuel des choses, c’est le président de la République Macky Sall qui définit la politique de la nation. Il préside le Conseil supérieur de la magistrature, c’est ce qu’a voulu le peuple sénégalais, ratifié à travers le référendum du 20 mars 2016. Si certains veulent changer ce mode de fonctionnement, qu’ils attendent au moins d’avoir la confiance du peuple.’’

Affaire Khalifa Sall

‘’Il faut cesser de dire que c’est le ministre qui a arrêté untel.  Je ne suis pas un juge. Sur le débat autour de son immunité, la justice va statuer. Mais il faut cesser de semer la confusion. Quand Khalifa Sall se faisait arrêter, il n’était pas député. Il a fait un recours pour évoquer la question de son immunité qui est venue après, laissons la justice faire son travail. Il n’y a aucune violation ni des traités internationaux encore moins de la Constitution. Ceux qui le soutiennent veulent juste installer la confusion dans la tête des Sénégalais. Qu’ils sachent que ce n’est pas dans les studios ou dans la rue que l’on gagne un procès. Un procès est défendu devant les ‘’sachant’’ qui sont qualifiés constitutionnellement pour prendre une décision.’’  

MOR AMAR

 

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