Publié le 15 May 2014 - 22:43
CHARTE D’ENGAGEMENT DE BONNE GOUVERNANCE

PS, URD, PIT et Bés Du Ñakk signent, And-Jëf dit niet

 

Si le Consortium pour la participation politique des jeunes et des femmes (CPPJF) a réussi a décrocher la signature de certains partis politiques en faveur d'une ‘’Charte d’engagement de bonne gouvernance’’, il doit encore persévérer face à d'autres, réticents ou «non concernés». 
 
 
Pour une ‘’participation politique des jeunes et des femmes aux élections locales (2014)’’, le Consortium pour la participation politique des jeunes et des femmes (CPPJF), composé des Ong Enda Diapol, Afard, Akad, Casades, Jet et La Lumière, soumet aux partis politiques ‘’la Charte d’engagement à la bonne gouvernance locale’’. L’objectif, selon un communiqué rendu public, ‘’vise à mieux impliquer les jeunes et les femmes à la vie politique et à les positionner en leaders au sein de leurs formations politiques’’. 
 
Revenant en détail sur cette initiative, Moussa Tall, chargé de programme Enda Diapol, explique : ‘’Nous avons constaté que les jeunes et femmes sont cantonnés dans des mouvements des partis politiques au Sénégal. Seuls le leader des jeunes et celui des femmes sont conviés au moment de prendre une décision. Ce qui est anormal’’.
 
Alors que les Sénégalais sont appelés à élire les conseillers municipaux et départementaux le 29 juin prochain, Enda Diapol veut l'implication de ces couches de la population, ‘’au moins à 30%’’, dans les instances délibératives locales. Un plaidoyer auquel ont adhéré des leaders de partis politiques tels Djibo Leyti Ka (URD), Ousmane Tanor Dieng (PS), Maguette Thiam (PIT), Aliou Diack (Bés Du Ñakk) qui ont signé cette Charte. 
 
«Nous sommes en avance sur les autres»
 
En revanche, Mamadou Diop Decroix, leader d’And-Jëf/Pads, n’a pas signé la Charte car il juge avoir ‘’dépassé (ses) objectifs’’. «Nous partageons votre volonté de contribuer à cette promotion en nouant un partenariat fécond avec les partis politiques. Nous avons également pris connaissance de la charte que vous proposez pour établir ce partenariat.
 
Nous sommes toutefois au regret de ne pouvoir signer cette charte car, au regard des avancées notables que nous avons effectuées dans ces deux domaines, notre parti n’est pas concerné par le contenu de la charte’’, a-t-il expliqué dans une lettre transmise à Enda Diapol et dont EnQuête détient une copie. Argument à l’appui, le député non inscrit poursuit : ‘’En effet, notre parti a pratiqué la parité avant même l'avènement de la loi qui l'institue’’.
 
A preuve, ‘’en 2007 déjà, nous avions trois hommes et trois femmes entre l'Assemblée nationale et le Sénat. Au Conseil économique et social, nous avions 100% de femmes (deux femmes/2 membres). S'agissant de la direction de notre parti, les femmes (41%) et les jeunes (29%) constituent actuellement (35%) de l'effectif’’, indique-t-il.
 
Et pour les élections locales, indique Diop Decroix, ‘’quelle que soit l'issue du scrutin dans une localité, victoire ou défaite, les jeunes du parti accéderont en bon nombre aux conseils municipaux et départementaux’’. Il n'empêche que le CPPJF est décidé à poursuivre sa campagne afin de convaincre les autres formations politiques (AFP, APR, BOKK GIS-GIS, PDS, REWMI), parties prenantes aux scrutins municipaux et départementaux du 29 juin 2014. 
 
DAOUDA GBAYA

 

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