Publié le 25 Jun 2024 - 09:55

DE LA PROBLEMATIQUE DES LANGUES NATIONALES

 

Les grecs ont traduit les textes égyptiens pour enraciner la science chez eux. Le même procédé a essaimé sur toute l’Europe.

Ce n’est pas un fait du hasard si tout le Nord est développé.

Aucun peuple ne peut entretenir le progrès dans une langue étrangère.

Les japonais, ayant très tôt perçu que la langue est la clé de voûte du développement ont reproduit le modèle du prétendu miracle grec et les chinois leur emboîtant le pas sont en passe d’être la première puissance économique.

Les potaches des ex-républiques soviétiques devenues indépendantes dans les années 90 telles que l’Ukraine, l’Estonie, la Lituanie, la Moldavie apprennent déjà avec leur langue maternelle, tout comme la petite Serbie née de l’éclatement de la Yougoslavie.

Cheikh Anta Diop prêchait dans le désert en appelant à l’introduction des langues africaines dans le système éducatif comme langues d’enseignement.

A ce jour, seule l’Ethiopie fait exception : dans ce pays où coexistent plusieurs langues, les élèves apprennent avec leur langue maternelle pendant huit ans avant d'embrasser une langue étrangère.

Aucun modèle de développement ne peut prospérer s’il est porté par une langue étrangère sinon il tire l’élite vers le haut en repoussant le peuple vers le bas.

Ce que la plupart de nos brillants intellectuels perdent pourtant de vue.

Allah n’a t-il pas déjoué le projet de la tour de Babel en infligeant aux acteurs une diversité linguistique soudaine ?

Ne pouvant plus se comprendre, le projet est tombé à l’eau.

C’est tout le contraire du succès de Pentecôte où par miracle le discours de l’apôtre fut bien entendu par le public, chacun dans sa langue : c’est la traduction. Il urge de faire des dictionnaires étymologiques dans toutes les langues nationales.

Mohamadou Ndaw

Ingénieur hydrogéologue

ndaorassoul@gmail.com

 

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