Publié le 7 Apr 2021 - 07:47

Fondation Mo Ibrahim

 

La fondation Mo Ibrahim appelle à "une série d’actions urgentes" visant à renforcer l’accès aux vaccins contre la Covid-19 en Afrique, dans une déclaration rendue publique hier, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS). Dans ce texte co-signé par les membres du Conseil d’administration de la fondation, ceux du comité du prix Ibrahim et les lauréats du prix Ibrahim, il est préconisé "une série d’actions urgentes visant à renforcer l’accès aux vaccins en Afrique".

La garantie d’un accès égal et équitable aux vaccins est un enjeu de sécurité mondiale et une question d’intérêt commun. Nous savons tous que si le virus n’est pas efficacement éliminé partout, il continuera à se propager et à muter. Les signataires de la déclaration appellent "à des engagements immédiats et concertés pour faire avancer l’équité vaccinale. Cela implique notamment l’allocation de ressources financières supplémentaires pour les pays qui en ont le plus besoin et le renforcement des capacités locales de production de doses de vaccin". "Tous ces sujets feront l’objet d’un prochain rapport de la fondation sur ‘’L’Afrique et la Covid-19 : un an après’’ et seront au cœur des discussions du Forum Ibrahim 2021 pendant le Ibrahim Governance Weekend qui se tiendra virtuellement du 3 au 5 juin 2021", annonce-t-on de même source.

...L’Afrique "n’a reçu que 0,5 % des doses de vaccin distribuées, selon les dernières données", alors même que le continent est l’un des "plus vulnérables du monde’’ et qu’il "abrite 17 % de la population mondiale", fait valoir la fondation Mo Ibrahim. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) conduit un mécanisme international appelé Initiative Covax et comportant un mécanisme de financement visant à aider 92 pays défavorisés. Mais malgré cette initiative, l’inégalité d’accès aux vaccins anti-Covid entre pays riches et pauvres "se creuse" et devient "grotesque", a dénoncé le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 22 mars dernier.

Le patron de l’OMS a prévenu que si cette situation perdure, le monde court le risque de voir le virus prendre le monde en otage pendant encore plusieurs années. Plus de 455 millions de doses ont été administrées dans le monde, dont plus d’un quart aux États-Unis, selon des données datant de fin mars et compilées par des médias internationaux. Selon les mêmes données, globalement, seulement 0,1 % des doses administrées dans le monde l’ont été dans des pays à "faible revenu", tandis que les pays à "revenu élevé" (16 % de la population mondiale) concentrent plus de la moitié des doses injectées (56 %).

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