Le Sénégal est versé dans le groupe G des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations (Can) 2015, en compagnie de la Tunisie, de l'Égypte et d'un 3e adversaire qui sera connu début août. Pour l'ancien défenseur des Lions, Ferdinand Coly, qui a eu à affronter ces équipe, le groupe reste ouvert. Mais il avertit que les Aigles de Carthage et les Pharaons demeurent toujours redoutables.

Le Sénégal est logé dans le groupe G des éliminatoires de la Can 2015. Est-ce un bon tirage pour les Lions ?

Il n'y a jamais de bon tirage. Il y a un bon tirage seulement quand on est qualifié (rire). Le reste, ce n'est que des commentaires et on en a assez fait. Maintenant, il faut aider l'équipe, l'encourager sur le terrain ; le reste, c'est de la littérature.

Vous avez eu à affronter ces équipes dans les années 2000. Comment s'armer pour pouvoir les vaincre ?

Ces équipes restent des grands d'Afrique, sans oublier le troisième adversaire qu'on devra identifier bientôt. L'Égypte reste un grand d'Afrique. Même compte tenu des événements politiques qui se passent dans ce pays, ça reste un adversaire redoutable, la qualité est toujours là. La Tunisie, c'est la même chose. Donc, c'est un groupe ouvert. Ce ne sera un bon tirage que si on est qualifié.

On se rappelle la défaite du Sénégal (1-0) au Caire en éliminatoires du Mondial 2002. il y avait un public très hostile...

C'est un match qui a marqué nos esprits et qui reste jusqu'à présent dans la mémoire. L'ambiance est électrique au Caire avec la mobilisation extraordinaire des supporters. J'ai rarement vu ça, pourtant on a fait des matches. Plus de 100 mille personnes dans un stade, tout habillées en blanc, ça déstabilise un peu. Il faudra donc être très fort pour y résister mais on a la qualité pour jouer ce genre de match. Après, c'est la vérité du terrain qui parlera.

Comment  le Sénégal pourra-t-il s'en sortir ?

Ce n'est pas à moi de le dire. On laisse les joueurs s'exprimer sur le terrain avec, à la tête, Alain Giresse pour mener les troupes. Après, on leur souhaite toute la réussite possible.

Mais on dit souvent qu'il faut d'abord gagner les matches à domicile puis négocier les déplacements...

Le meilleur début, c'est de commencer par une victoire, ça facilite les choses, ça met moins de pression. C'est un ascendant psychologique et comptable de commencer par une victoire même si c'est sur un petit Poucet. C'est sûr qu'on prend confiance sur le plan moral et le reste.

Et puis, il y aura des matches à enjeux, beaucoup de tension, des rencontres rapprochées ; les qualifications doivent se jouer sur un laps de temps. C'est tous ces paramètres qu'il faudra prendre en compte, avec des joueurs qui seront en début de championnat. Mais on croise les doigts pour les joueurs et pour le Sénégal.

ADAMA COLY