Publié le 23 Apr 2025 - 13:21
INSTALLATION DES COMITÉS DE LUTTE CONTRE LA MIGRATION IRRÉGULIÈRE

La lutte contre le fléau migratoire s’accentue à Kaolack

 

Hier, des comités régionaux et départementaux de lutte contre la migration irrégulière ont été installés à Kaolack pour intensifier l’offensive contre le phénomène de la migration irrégulière.

 

Pour juguler le phénomène de la migration irrégulière, les autorités ont mis sur pied un comité interministériel de lutte. Selon Modou Diagne, secrétaire permanent dudit comité rattaché au ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique, les comités régionaux et départementaux de lutte contre le phénomène migratoire sont des maillons importants pour atteindre les objectifs que les autorités se sont fixés. Monsieur Diagne a rappelé que l’État du Sénégal a mis en place le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière en 2024 par décret et que celui-ci  est chargé de coordonner les actions de l’ensemble des  structures compétentes dans la lutte contre les migrations irrégulières. Une vingtaine de ministres est représentée, dit-il,  dans ce comité, de même que les forces de défense et de sécurité, les organisations de la société civile, l'Association des maires et autres organisations. Toute cette synergie pour gérer les questions liées à la migration irrégulière.

Pour réussir le pari qu’il s’est fixé, ledit comité compte, d’après lui,  sur les comités régionaux et départementaux qui ont la charge d’appliquer les directives au niveau local. Ce qui est une volonté du chef de l'État qui veut impliquer les populations à la base pour juguler ce phénomène. ‘’Cette stratégie consiste à participer à l'élaboration des stratégies de lutte contre ce fléau et de les appliquer au niveau local. C’est avec la coordination des présidents des comités régionaux constitués par les gouverneurs et les présidents des comités départementaux qui sont les préfets que la lutte sera efficacement menée’’, précise M. Diagne.

Il ajoute que le comité a élaboré une stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière,  validée par l'autorité. Mais celle-ci prend en compte la  prévention de la migration, l'adéquation des textes au niveau international, la surveillance des frontières, la répression des réseaux des trafiquants par exemple. La réintégration des migrants de retour et leur protection figurent dans les axes principaux de cette stratégie nationale.

Les jeunes doivent rester au Sénégal, car il y a des opportunités

La réintégration et la prise en charge psychosociale sont primordiales, selon lui, car le migrant de retour au pays est déboussolé et perd tout espoir. Donc, un volet important est consacré à la manière dont ces derniers devraient être accompagnés pour assurer leur stabilité psychologique et financière.

Pour insister sur l’importance de ces comités, le secrétaire permanent du Comité interministériel souligne qu’ils permettent d’arriver à une synergie d’actions pour vaincre ce fléau. Bien que depuis 2020, des structures existent, mais elles manquaient de coordination. C’est toute la raison de la mise en place de ce Comité interministériel pour une meilleure efficacité des actions.

Ainsi, l’objectif est, d'ici 10 ans, de réduire drastiquement le phénomène de la migration irrégulière. Un plaidoyer a été fait pour    déconstruire l'idée que l’Europe donne mieux des chances de réussite que le Sénégal.  Des difficultés d’emploi sont très nombreuses dans les pays développés, a averti M. Diagne qui soutient d’ailleurs  que rien ne garantit aux migrants l’obtention d’un emploi une fois sur la terre d’accueil, sans compter les risques auxquels ils sont confrontés sur la route de la migration. 

‘’La majeure partie des migrants n’a pas de qualification professionnelle. Donc, une fois arrivés, des emplois ne leur sont pas garantis. De plus, il faut être en règle pour obtenir une autorisation de travailler. Il faut rester au Sénégal, car nos autorités sont en train de mettre en place des projets et programmes leur permettant de trouver du travail au Sénégal et de contribuer au développement du pays. Les autorités comptent beaucoup sur le capital humain pour atteindre les objectifs fixés dans le plan Sénégal Horizon  2050. Les jeunes doivent rester et se former pour jouer leur partition dans le développement socioéconomique du pays’’, a-t-il conclu.

Alioune Badara Diallo Kane

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