Publié le 18 Jan 2013 - 05:45
INTERVENTION MILITAIRE AU MALI

 Les trois objectifs du gouvernement français

 

Face aux six groupes parlementaires de l’Assemblée nationale française, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a rappelé les raisons de l’intervention de la France et la nécessité d’agir ensemble contre les groupes terroristes.

 

Les trois objectifs visés par l’intervention française au nord Mali ont été rappelés aux parlementaires français par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Une intervention faite à la demande du président du Mali et dans le respect de la Charte des Nations-Unies, pour mettre un terme à «l'agression des mouvements terroristes» qui menaçait l'existence même du Mali et faisait peser un risque majeur sur l'Afrique de l'Ouest, l'Europe et la France. Les objectifs de l'opération fixés par le président de la République sont triples, souligne Ayrault.

 

Le premier objectif, c'est d'arrêter l'offensive des groupes terroristes. Le second consiste à préserver l'existence du Mali comme État et lui permettre de retrouver intégrité territoriale et totale souveraineté. Le troisième objectif, c'est de préparer le déploiement de la force d'intervention africaine qui a été autorisée le 20 décembre dernier par le Conseil de sécurité dans le cadre de la résolution 2085.

 

Sur le dispositif militaire déployé par la France, Jean-Marc Ayrault informe qu’il conjugue renseignements, frappes aériennes, moyens d'aéromobilité et unités terrestres. ‘’Il répond strictement à ces objectifs, il continuera de se renforcer dans les prochains jours’’, révèle le PM français. Pour l'instant, il s'est réjoui que l’armée française ait porté un coup d'arrêt à la première offensive ‘’des principaux groupes terroristes’’, mais prévient que ‘’leur détermination (…) reste entière''. D'où la nécessité d'y ''faire face (en vue) d'obtenir rapidement des résultats très significatifs’’. L'engagement militaire français décuple sans doute le danger sur les otages français détenus dans le Sahel, a reconnu Ayrault. ''Mais ce sont ceux-là mêmes qui les détiennent qui menaçaient de s'emparer de la totalité du Mali.’’

 

Dans la foulée, le chef du gouvernement français s'est félicité de l'appui apporté à l'initiative militaire de Paris par des Etats africains, mais aussi par les alliés européens et américains. ‘’Notre pays est uni dans ce combat, il est uni dans ce combat contre les groupes terroristes et ce combat est un combat aussi pour nos valeurs et ce combat est un combat pour les valeurs des Nations-unies.’’

 

La France gère ses arrières

 

Des éléments de l’armée française sont certes au Mali, mais il n’en demeure pas moins que le territoire français est sous haute protection depuis le déclenchement des frappes aériennes sur les cibles présumées terroristes dans le Sahel. Le plan Vigipirate a été renforcé dans les transports, les bâtiments publics et les lieux de culte, a annoncé le PM aux groupes parlementaires. C'était mardi soir en présence des ministres de la Défense (Jean-Yves Le Drian) et de l'Intérieur (Manuel Valls), et du directeur de cabinet du ministre des Affaires Etrangères (Laurent Fabius) absent de Paris. A cette occasion, il a été présenté les objectifs de l'intervention, et des réponses ont été données sur de nombreuses questions, explique Ayrault. Sur la base de l'article 35 de la Constitution française, un débat sans vote a eu lieu hier mercredi après-midi en même temps à l'Assemblée nationale et au Sénat.

 

AMADOU NDIAYE

 

 

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