Publié le 26 Oct 2015 - 18:25
KOLDA - ACCIDENTS DE LA CIRCULATION

2 morts et 30 blessés graves, en 3 mois

 

Des personnes tuées, des blessées graves et des dégâts matériels, en l’espace de trois (3) mois, dans la commune de Kolda. C’est le triste constat fait par la police, aux mois de mai, juin, juillet.

 

En plus d’être un luxe, la moto reste aujourd’hui l’unique moyen de transport pour les populations de la région de Kolda. Toutefois, ces motos Jakarta sont à l’origine de nombreux accidents dus essentiellement aux mauvais comportements des conducteurs. « De mai à juillet dernier, la commune de Kolda a enregistré 39 accidents dont deux morts, 30 blessés graves et sept (7) dégâts matériels. Ces statistiques déjà enregistrés sont alarmantes et la prolifération des engins à deux roues constitue un défi à relever », renseigne commissaire Ousmane Diédhiou, de la police de Kolda.

L’officier attribue cette situation à la non-maîtrise du code de la route, à la méconnaissance des règles de conduite, à l’imprudence et à l’inconscience de certains conducteurs de motos Jakarta. Le patron de la police signale un autre problème : de nombreux conducteurs de ces engins de la « mort » n’ont pas de permis de conduire. Commissaire Diédhiou ajoute toutefois que « ces derniers temps, il y a une nette régression de cas d’accidents ».

Les actes posés par la police pour réduire les accidents

Malgré cette baisse, la police ne compte pas baisser la garde. Elle a entrepris, depuis quelque temps, une politique de sécurité pour réduire les cas d’accidents. « Le phénomène est tellement grave qu’il fallait réagir. C’est ainsi que nous avons adopté une politique pour faciliter la fluidité de la circulation. Pour y arriver, nous avons renforcé d’abord les agents de sécurité dans les principaux axes. Nous avons aussi dégagé, en collaboration avec la mairie, certaines voies qui ont été occupées pendant très longtemps par les marchands ambulants. Ce qui permet aux populations de circuler librement au centre-ville », explique M. Diédhiou.

 En effet, selon le commissaire, une personne tuée sur la route est toujours un décès de trop. ‘’Une région comme Kolda que nous voulons émergente ne peut souffrir de ce drame’’, dit-il. Ainsi, d’autres actes ont été posés, notamment, le contrôle des motos Jakarta, pour obliger les conducteurs à se régulariser. A l’en croire, beaucoup de conducteurs de motos Jakarta ne sont pas du tout immatriculés. Ils n’ont ni permis de conduire, ni carte grise, encore moins d’assurance. « Ce qui est grave. »

« Imaginez qu’une moto Jakarta soit mise en cause dans un accident de la circulation et que la victime décède ou soit blessée. Dans ce cas, il n’y a pas d’assureurs et la seule perdante, c’est la victime. C’est pourquoi nous ne pouvons pas baisser la garde. Nous allons continuer à mener le combat pour régulariser le secteur et former les conducteurs de motos Jakarta. Parce que la commune de Kolda est devenue, depuis quelques temps, le pôle d’attraction pour les conducteurs de motos Jakarta », souligne le commissaire.

Les motocyclistes bientôt à l’école du code de la route

A Kolda, la méconnaissance du code de la route est l’une des plaies. C’est pourquoi la police, en collaboration avec le service régional des transports terrestres, comptent organiser, en novembre prochain, des sessions de formation à l’intention des conducteurs. « Je suis entré en contact avec le directeur du service régional des transports terrestres pour avoir d’abord la réglementation concernant le transport dit des motos Jakarta. Nous avons eu ce décret. Sur la base de ce décret, nous allons, avec le service régional des transports terrestres, organiser les conducteurs de motos Jakarta, puis les former sur la maîtrise du code de la route », renseigne-t-il. Au terme « de la formation, ils auront une meilleure maîtrise du code de ma route ».

En attendant la tenue de cette formation, les usagers de la route sont invités à faire très attention aux conducteurs de ces engins dont le hobby est de défiler à tombeau ouvert dans la ville dans une course effrénée vers l’argent. 

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)

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