Publié le 24 Oct 2012 - 22:06
LA JOURNÉE DU 22 OCTOBRE

Incivisme caractérisé, barbarie et absence manifeste de l’autorité de l’Etat

 

 

Tout d’abord, le ministre de l’intérieur devrait démissionner immédiatement de lui-même, sinon, il devrait l’être par le Premier ministre sur instruction du Président de la République, car, sa responsabilité dans ces actes de vandalisme est totalement manifeste. On devrait dire plutôt son irresponsabilité, eu égard à sa déclaration incongrue sur les ondes de la RTS, qui reflète tout à fait, qu’il n’est pas à la hauteur des responsabilités qui lui sont confiées et qui consistent à assurer la sauvegarde des biens publics et privés, ainsi que de l’intégrité physique des personnes dans tout le pays. Unanimement, les Sénégalais ont fait le constat avec effroi, en cette journée folle du lundi 22 Octobre 2012, de la légèreté avec laquelle, le ministre de l’intérieur et au-delà de lui, tout le Gouvernement, ont traité ces actes de vandalisme et de banditisme inqualifiables. Des individus qui, pour le plaisir ou exiger la libération de leur « marabout », saccagent et détruisent tout sur leur passage, gratuitement et de manière délibérée, tels des chiens enragés, ne devraient pas échapper à des sanctions sévères à leur encontre. En cette journée, les thiantacounes et leurs acolytes ont prouvé et démontré que l’Etat n’existait pas ou alors, avait fui complètement ses responsabilités, ce qui est extrêmement grave pour un pays.

C'est du jamais vu! Et c’est inacceptable dans un pays où il existe des forces de l'ordre suffisamment formées et bien équipées pour le maintien de l’ordre, avec des moyens d'information très sophistiqués qui leur permettent de savoir à tout moment, les coups tordus qui se préparent contre la République! C'est une démission inacceptable des forces de sécurité, d’avoir d'assisté impuissantes à des actes de vandalisme inqualifiables et indiscutables, sans la moindre réaction appropriée et à temps. Et à la limite, c’est une honte pour le professionnalisme, dont elles sont créditées dans le pays et à l’étranger. Dans un tel cas de figure, il est même admis, que le chef de la sécurité publique désobéisse à l’autorité supérieure, qui est incapable de mesurer à sa juste valeur le danger imminent qui guettait les populations.

Il est d’autant plus inadmissible, qu’aujourd'hui, où il est très facile pour ne pas dire, que c’est de l'eau à boire, d'identifier et d’arrêter tous les coupables qui ont participé à ces actes de banditisme caractérisé, ce qu'ils sont d'ailleurs en réalité. Et grâce aux vidéos qui circulent sur le net, au cas où la police n'aurait pas été capable elle-même ou en tout cas pas été assez vigilante pour procéder à ce travail des renseignements généraux, on pourrait les alpaguer tous. Le saccage gratuit des biens publics et privés, les vols opérés en plus de tout cela, de ces hooligans, montrent parfaitement que nous avons en face, des individus très dangereux et asociaux, à l'image de leur guide, qui tue ou fait, tuer de paisibles et innocents citoyens. Pour une telle catégorie d'individus, il faut appliquer nécessairement la loi dans sa rigueur entière et sans faiblesse, car, de tels gens, sont des criminels en puissance, qui sont de loin plus nuisibles et dangereux que les homosexuels qui ne constituent aucun danger réel pour la population, si ce n’est que pour eux-mêmes et qui occupent en ce moment le devant de l’actualité. Au moment où les thiantacounes capables de tuer sans hésitations des citoyens innocents, qui ne leur ont rien fait, agissent en toute impunité à visage découvert, en plein jour et centre ville. Ce sont des illuminés qui ne sont pas maîtres de leurs actes, ils sont des robots qui obéissent les yeux fermé à leur gourou, et c’est cela le grave danger.

Dans le cas présent, l'Etat du Sénégal doit prendre toutes ses responsabilités dans sa plénitude entière, pour punir de tels actes, que rien ne saurait justifier, surtout, dans le cas de Béthio Thioune, qui est actuellement dans les liens de la justice jusqu'à plus ample informés. Et si ce cas de vandalisme, d’incivisme caractérisé et de banditisme volontaire ne recevait pas la sanction qui équivaut à la taille de sa gravité, cela signifierait tout simplement, que l'impunité demeure encore et met en danger les paisibles populations, et la paix civile dans notre pays.

Le ministre de l'intérieur, qui a empêché la police de réagir conformément à la loi, est irresponsable et loin d'être à la hauteur des responsabilités qui lui sont confiées. Il doit démissionner immédiatement ou alors être démis tout simplement de ses fonctions car, il a failli à un devoir régalien de l'Etat, d'assurer en toutes circonstances la protection des biens et des personnes en danger. Son attitude est assimilable à une trahison, parce que sans doute, étant donné que quelques-uns de ses enfants sont parmi ceux-là et même seraient des responsables, il a dû agir de la sorte pour sauver les autres et du coup sauver en même temps les siens. Le président de la République, est tenu dans le cas d’espèce, de sanctionner son ministre de l’intérieur pour avoir manqué de son devoir par légèreté. Et quel que soit le degré de leurs rapports, il doit à titre d’exemple le sanctionner sévèrement, pour que les autres en tirent la leçon qu’il faut et sachent qu’on n’est pas ministre de la République pour rien. Et que tous les responsables au plus haut niveau de l’Etat, sachent dorénavant, que la République, passe avant la famille, les sentiments et les amitiés. Également, le président de la République doit réaffirmer par des mesures idoines et énergiques que nous sommes tous des citoyens sénégalais, égaux devant de la loi. Ceci, pour faire comprendre une bonne fois pour toute, à ceux qui veulent dans la République du Sénégal, catégoriser les Sénégalais en citoyens prime et second, qu’ils se trompaient lourdement et doivent cesser leur rêve fou.

La justice doit s’appliquer à tous, sans aucune distinction de naissance, des responsabilités assumées ou d’un titre ou d’une origine de quelque nature que ce soit. C’est cela, la République et un Etat de droit! Il est tout à fait exact, que depuis 12 ans, que Me Wade était au pouvoir, le vandalisme et l’incivisme avaient déserté nos rues, épargné nos bus et feux de signalisation. Est-ce que logiquement à dire alors, que ce sont bien les vandales qui étaient depuis 12 ans au pouvoir, qui viennent d’en sortir, pour à nouveau envahir nos rues, saccager les biens publics et privés, détruire les feux et les moyens de transport public, etc.? C’est une hypothèse plausible à ne pas écarter. Mais quoi qu’il en soit, l’Etat doit l’obligation d’assurer pleinement la sécurité des populations dans la légalité, sans cruauté ni violence inutiles, mais fermement et dans tous les cas.

Encore une foi de plus, le silence des grands marabouts et guides musulmans devant de tels actes de vandalismes et de violence aveugles qui n’ont épargné personne, est très inquiétant et pose un sérieux problème injustifiable. Est-ce une solidarité ou une proximité de corps qui exige ce silence ? Est-ce par peur de fâcher les nombreuses victimes, dont certains sont leurs talibés qu’ils n’osent pas clamer ou afficher leur soutien tacite voilé, ce que leurs talibés ne comprendraient ni n’apprécieraient pas du tout ? Quoi qu’il en soit, le jeu de ces marabouts n’est pas clair et par conséquent, il n’est pas lisible pour les citoyens que nous sommes. Jusqu’ici, aucune voix autorisée, venant de ces marabouts et quels qu’ils soient, ne s’est levée pour condamner ces actes hautement répréhensibles. N’est ce pas une attitude troublante pour des soi-disant régulateurs sociaux ? Voilà, pourquoi nous continuons de pleurer et de regretter la perte énorme par la disparition de l’illustre, Serigne Abdoul Aziz Dabakh.

Osons espérer, que le président de la République rectifiera le tir pendant qu’il est temps, en faisant de sorte, que force puisse rester à la loi. Et quoi qu’il advienne, il agira fermement pour que la République soit sauve et l’Etat de droit sauvegardé.

 

Mamadou SENE

 

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