Publié le 25 May 2023 - 08:18
MULTIPLICATION DES ARRESTATIONS

La F24 dit halte aux abus 

 

Il est noté, depuis plusieurs semaines, une multiplication des arrestations d’activistes, de politiques ou de journalistes.

Ce qui fait dire à la plateforme F24 que ‘’le Sénégal vit dans une tension ambiante marquée par des arrestations tous azimuts depuis plusieurs mois. Malgré les appels à la paix, à la décrispation et à la désescalade, les autorités persistent et continuent d’édicter des mesures qui peuvent être assimilées à une traque des activistes, des opposants et des journalistes pour des prises de position fondées sur la liberté d’expression’’, lit-on dans un communiqué du mouvement reçu à ‘’EnQuête’’.

La F24 constate qu’une ‘’bonne partie des personnes poursuivies le sont pour des délits d’opinion. Ce climat de terreur entretenu est de plus en plus en contradiction avec les principes de l’État de droit et contribue à exacerber le climat social déjà tendu’’.

En outre, ‘’la F24 précise que le régime de la garde à vue obéit à des règles strictes contenues dans les textes pénaux de la République du Sénégal. Mieux, toute détention doit s’inscrire dans un cadre formel et c’est pourquoi la plateforme ne saurait accepter que d’honnêtes citoyens soient victimes d’arrestations préventives dont le but est d’aller chercher, voire fabriquer ensuite des charges’’.

Par conséquent, elle ‘’dénonce les perquisitions de domiciles, sans mandat, et regrette la banalisation et le caractère liberticide des arrestations attestés par des chefs d’accusation identiques pour plusieurs personnes visées. La F24 rappelle aux autorités que leur responsabilité sera pleinement engagée pour les arrestations arbitraires, pour tous les actes prohibés par la loi et qui violent les droits des citoyens’’.

Face à ces dérives qui ‘’menacent la sécurité des citoyens, la F24 condamne les arrestations et détentions arbitraires de responsables de la société civile et de l’opposition ; exige la libération immédiate des responsables de la société civile et des militants politiques arrêtés le 22 mai 2023 au-delà de 23 h et dont la garde à vue n’a pas été notifiée’’.

Elle ‘’demande la libération des détenus politiques qui n’ont commis d’autres torts que d’exprimer une opinion contraire à celle de l’autorité ou de réclamer des droits élémentaires de manifestation et demande à l’État de respecter scrupuleusement ses obligations internationales en matière de sécurité juridique des personnes et de respect des droits humains’’.

Par ailleurs, elle ‘’recommande aux autorités administratives et judiciaires d’inscrire leurs actions dans le cadre de l’État de droit’’.

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