Publié le 21 Jan 2013 - 08:05
PIERRE GOUDIABY ATEPA

 « Il y a trop de fêtes au Sénégal »

 

Le Sénégal est un pays de fêtes. Une lapalissade de le dire. Mais si des promoteurs, à l’image de Pierre Goudiaby Atépa, sur les ondes de la Rfm, s’en mêlent, c’est que le nombre de jours sans travail au Sénégal semble atteindre le seuil inquiétant pouvant porter un sacré coup à l’économie sénégalaise qui cherche la voie de l’émergence.

 

« Il y a trop de fêtes au Sénégal et l’on ne peut pas développer le pays avec autant de jours fériés, chômés payés », c’est le cri de réprobation de l’architecte PierreGoudiaby Atépa qui estime que mêmes les patrons ne travaillent pas à renverser cette tendance festive. « J’ai dit à certains patrons qu’ils ne travaillent pas à développer le pays. C’est ainsi que je les ai proposés un pacte social de cinq (05) ans, sans grève et aux politiques, un pacte politique de moins de cinq (05) partis », prône-t-il, avant d’inviter un député à mettre cette question orale sur la table du président de l’Assemblée nationale.

 

Sur la même veine, il prône les états généraux de l’éducation basés sur les Technologies de l’information et de la communication (Tcs). L’éducation ne bouge pas dans notre pays depuis l’indépendance. « On ne peut pas avoir une croissance à deux chiffres tant que nous n’entrons pas dans le cercle international. Dans ce cas, l’éducation est la plus importante d’autant plus que le monde a changé, il faut changer avec. L’anglais est une des clés qui ouvre la porte de ce cercle »

 

L’architecte dément son implication dans l’affaire de l’attribution du titre foncier sis à la Corniche à l’ancien député libéral Alioune Badar Sylla. « On peut tout me reprocher sauf la défense de la Corniche. Moi qui dépense de ma poche pour payer les honoraires des avocats pour ester en justice tous ceux qui veulent construire sur la Corniche. Les gens racontent n’importe quoi mais je n’ai jamais amené Alioune Badara Sylla pour construire à la Corniche », se défend-t-il.

 

Concernant la construction de la Maison Sénégal aux Etats-Unis, l’architecte révèle que le projet a trouvé l’assentiment du président de la république puisque c’est une opération économique. « Le coût du projet est estimé à une quarantaine de milliards de nos francs. Dans 12 ans, avec cet édifice de 12 à 13 niveaux, le Sénégal ne déboursera aucun sous pour payer ses fonctionnaires qui y seront logés », explique-t-il. Par ailleurs, il estime que « la ville de Dakar n’existe plus à cause de l’occupation de la voie publique ». Toutefois, il soutient que l’actuel maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall est « courageux », il suffit tout juste de l’aider pour libérer la voie publique.

 

Abordant la question de la crise casamançaise, Pierre Goudiaby Atépa déclare que le gouvernement est sur la bonne voie. « Il faut être solidaire au président de la république ; car moins on en parle, mieux cela ira », souligne-t-il. Aussi, il appelle à la solidarité au président de la république qui a décidé d’envoyer des soldats sénégalais au Mali ; car dit-il, « nous sommes tous en état de guerre. Quand un pays limitrophe est en guerre, nous ne pouvons pas croiser les bras ».

 

Ferloo

 

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