Publié le 27 Aug 2013 - 02:20
RETARD DE SUBVENTION DE LA MAIRIE DE SAINT-LOUIS

Les pré-collecteurs menacent de salir la vieille ville

 

 

Les 17 GIE CETOM de Saint-Louis menacent d’arrêter la collecte des ordures dans les quartiers de la ville. Faute de moyens financiers, ces pré-collecteurs ont alerté l’opinion sur leur situation avant de passer «bientôt» à une vitesse supérieure, celle de l'occupation de plusieurs artères urbaines.

Créés du temps du maire Abdoulaye Diaw Chimère, ces GIE CETOM assurent quotidiennement la collecte des ordures dans les maisons du faubourg de Sor et d'une partie de la Langue de Barbarie. Les ordures sont acheminées par charrettes vers des points où les camions du service du nettoiement de la mairie viennent procéder à l’enlèvement pour le Centre d’enfouissement technique situé dans la communauté rurale de Gandon. Chaque maison verse 1000 francs à la fin du mois au GIE CETOM rattaché à sa localité. Mais seulement un tiers des habitations s'acquitte correctement de la redevance. L'argent réuni est destiné au salaire des pré-collecteurs, à la nourriture des chevaux et au nettoiement des enclos. Et c'est pour juguler le gap financier que GIE CETOM reçoit une subvention mensuelle de 150 000 francs Cfa de la mairie de Saint-Louis.

Toutefois, depuis environ 12 mois, la subvention a disparu. Les pré-collecteurs pointent un doigt accusateur sur l'édile Cheikh Bamba Dièye. Pour le secrétaire général du collectif, Ndiaye Yacine Sèye, cette situation, une première à Saint-Louis, n'est plus tenable. «Pour l’année 2013, nous n'avons reçu qu’une seule subvention, de même que pour les années 2010 et 2011», souligne-t-il.

Dans la troupe de pré-collecteurs, certains préconisent l'occupation des rues de la ville, et d'autres sont favorables à l'arrêt de travail. Cette dernière solution risquerait de rendre la ville invivable alors que Saint-Louis est déjà célèbre pour son insalubrité légendaire.

A la mairie, on parle peu de cette affaire. Selon certaines sources, le mandat de paiement de la subvention a déjà été émis par la Perception municipale.

 

Section: