Djibo Kâ «renonce» à 100 hectares

Le scandale des terres de Mbane gracieusement distribuées par l'ancien régime Pds à ses dignitaires et à des structures qui lui étaient proches refait surface. Et c'est Djibo Kâ, secrétaire général de l'Union pour le renouveau démocratique (URD) qui en est à l'origine.
Dans un communiqué de sa Direction exécutive politique (DPE) parvenu à notre rédaction, l'Urd se réjouit que son leader soit à ce jour l'unique personnalité bénéficiaire de cette largesse wadienne de 100 hectares à l'avoir rendue après qu'elle lui a été attribuée «à son insu». A cet égard, il a adressé en 2006, et «le plus solennellement du monde une lettre au sous-préfet de Mbane, l'informant que n'ayant jamais été demandeur de quoi que ce soit, il ne voulait pas de ces terres qui, à ses yeux, devaient plutôt être attribuées aux paysans qui en ont le plus besoin».
Éclaté publiquement en 2009, le scandale des terres de Mbane concerne plusieurs pontes de la République et du régime précédent. A travers une liste établie naguère par la coalition Benno Siggil Senegaal, des identités remarquables avaient été relevées comme bénéficiaires. Ce sont des ministres d'Etat et ministres, généraux de l'armée, hauts fonctionnaires, hommes d'affaires proches de l'ancien régime, etc.
Sur cette même question foncière, Djibo Kâ entend d'ailleurs se rendre ce week-end à Gnith à la rencontre des paysans et pasteurs en voie d’être dépossédés de leurs terres dans le cadre du projet agro-business délocalisé de Sen-Éthanol. Sur cette question foncière, l'Urd avait pris part à une journée d'étude sur le foncier organisée par Aliou Diack, l'ancien président de la communauté rurale de Mbane, élu aux élections locales de mars 2009, puis éjecté de son poste par le pouvoir central à l'issue de découpages administratifs censés remembrer les collectivités locales de cette partie nord du pays.
MATEL BOCOUM
AVERTISSEMENT!
Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.