Nazim Dakha condamné à un mois d’emprisonnement ferme
Nazim Dakha ne peut plus se passer de la drogue. Arrêté pour offre ou cession d'ecstasy, le jeune homme s’est présenté à la barre avec des signes de manque. Tout tremblotant, il se tenait à peine debout.
Informés d’un trafic de stupéfiants au niveau du parking de Sacré-Cœur, les policiers y ont fait une descente. Grâce à un piège qu’ils avaient minutieusement élaboré, ils sont parvenus à mettre la main sur le trafiquant supposé, en l’occurrence Nazim Dakha. Lors de son interpellation, ils ont trouvé sur lui un téléphone portable. La perquisition dans sa chambre a permis de découvrir 25 pilules d'ecstasy. Interrogé, le mis en cause a reconnu les faits. Face aux enquêteurs, il a confié qu'un certain Ibrahima est son fournisseur et qu'il lui a livré le produit prohibé par dizaines. À l'en croire, sa condition de vie est très précaire. Selon lui, sa grand-mère a du mal à joindre les deux bouts. Parfois, ils peinent à avoir quelque chose à se mettre sous la dent.
Suite à cette découverte, Nazim Dakha a été placé sous mandat de dépôt pour répondre du délit d'offre ou cession de drogue. Face aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar, le prévenu a contesté les faits qui lui sont reprochés. Selon lui, les 25 pilules étaient destinées à sa propre consommation. Nazim a juré n'avoir jamais trafiqué de drogue. Mais ceci n'a pas convaincu le juge, qui lui a rappelé que le prix des 25 comprimés est au-dessus de ses moyens. En effet, le prévenu a indiqué avoir acheté les 25 pastilles pour 87.500 francs CFA. À cet effet, le maître des poursuites a requis l'application de la loi pénale. Cependant, Me Adama Fall et son confrère ont sollicité la clémence du tribunal. "Je suis venu au chevet de ce garçon avec une question primordiale : comment le sauver ? Il s'agira peut-être d'un encadrement psychologique. En tout cas, cela sera possible qu'avec la magnanimité du tribunal. Je demande qu'il soit jugé dans la mesure des faits", a plaidé l'avocat, qui a demandé la disqualification des faits en consommation de drogue. Au terme des débats, le jeune homme a fait son mea-culpa en ces termes : "Je demande pardon. Je m'engage à ne plus me présenter devant vous."
Finalement, le tribunal, après en avoir délibéré, a disqualifié les faits en usage de drogue. Le juge a condamné Nazim Dakha à un mois d'emprisonnement ferme.
Par Maguette Ndao