Louis Camara

L’écrivain saint-louisien Louis Camara vient de publier un opuscule de poèmes intitulé "Triptyque" et distribué gratuitement à la population, pour contribuer à la sensibilisation contre le coronavirus. "L’arrivée brutale du virus nous a tous ébranlés. Evidemment, je n’ai pas échappé à la règle et chacun réagit à sa façon. J’ai utilisé la poésie pour partager mon ressenti par rapport à la maladie et contribuer à la sensibilisation", a-t-il déclaré à l’APS. Conscient que la poésie est un moyen très efficace pour sensibiliser, l’écrivain a tenté ce coup, avec l’appui de l’Institut français et de la mairie de Saint-Louis, en produisant ce document.
Cependant, il avoue qu’au départ, "l’idée était qu’une ONG ou les ministères de la Santé et de l’Education s’en approprient pour en faire une large diffusion". A défaut, il se limite à distribuer des exemplaires du document aux citoyens saint-louisiens, aux élèves des cours secondaires, surtout au lycée Faidherbe où des professeurs en ont fait un instrument pédagogique car, dit-il, la poésie est à leur programme. Dans ce fascicule, l’ancien lauréat du Grand Prix du président de la République pour les Lettres appelle ses compatriotes à la résilience face à ce virus qui "ne doit pas nous dicter sa loi".
Il reprend ainsi une idée du khalife général des mourides qui, tout au début de la pandémie, avait une réaction similaire. "Coronavirus, tu es certes redoutable, mais ce n’est pas toi qui décide", écrit Louis Camara, invitant les populations à s’armer de courage pour vaincre cette maladie "qui n’est pas une fatalité". D’ailleurs, il entrevoyait déjà un remède bien avant l’avènement du vaccin utilisé aujourd’hui pour vaincre ce mal. Il en appelle à la résilience des populations qu’il invite à "rester debout" pour venir à bout de ce coronavirus qui, dit-il, "nous tue, mais ne va pas nous empêcher de penser" et de faire face. Empreint d’un lyrisme guerrier, il déclare : "Si nous devons tomber, tombons les armes à la main."