Publié le 28 Feb 2024 - 11:50
‘’JOURNÉE VILLE MORTE’’ MOYENNEMENT SUIVIE À THIÈS

Les Thiessois regrettent un déficit de communication

 

La ‘’journée ville morte’’, décrétée hier, aurait été mieux suivie, si une meilleure communication avait été faite, à en croire nombre de Thiessois qui, non informés de cette décision de la plateforme Aar Suñu Élections, ont vaqué à leurs occupations quotidiennes.  

À Thiès, la ‘’journée ville morte’’ décrétée ce mardi 27 février 2024 sur toute l’étendue du territoire national, pour protester contre ‘’la confiscation de la volonté populaire’’ et exiger ‘’le strict respect de la légalité constitutionnelle et du droit des citoyens’’, a été suivie par une frange de la population. Surtout dans certains secteurs comme la justice, l'éducation et dans les collectivités territoriales.

Au niveau des établissements scolaires, de l'élémentaire à l'université Iba Der Thiam (UIDT), en passant par le moyen secondaire, les enseignants ont boudé les cours. Les élèves ont rebroussé chemin, dès 8 h.

Par contre, les commerces et les transports ont fonctionné correctement. À la gare routière de Dakar et au niveau des marchés Central, Moussanté, Grand-Thiès et Kheulga, les commerçants et autres transporteurs, ‘’du fait d'un déficit de communication’’, disent-ils, n'ont pas respecté le mot d’ordre. Ils ont vaqué correctement à leurs occupations, mais disent ‘’être pour la lutte jusqu'au bout’’.

‘’On aurait vraiment bien voulu participer à ce combat qui nous engage tous, mais on n'a pas le choix, il faut qu’on travaille pour nourrir nos familles’’. C’est l’appréciation de Mamadou Kane, un jeune livreur communément appelé ‘’thiak thiak’’, rencontré avec ses pairs au niveau du rond-point Ngenth.

Ils remarquent que le message n'est pas passé, cette fois-ci, car nombre d'entre eux n'étaient pas au courant. Les taxis ‘’jaune-noir’’ et ‘’clando’’, ainsi que les "motos-Jakarta" ont circulé aisément, comme si de rien n'était. Les commerçants, confortablement installés dans leurs boutiques et magasins, ont mené tranquillement leurs activités. Eux également déplorent le fait que ‘’le message n'ait pas été bien véhiculé’’.

Ces derniers comme les commerçants trouvés au marché central de Thiès n’ont pas observé le mot d’ordre de la ‘’journée ville morte’’, tout comme beaucoup de Sénégalais évoluant dans le secteur informel.

Ndeye Diallo (Thiès)  

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