"Nous transformerons ce pays !"
Alla Kane est un des penseurs de Pastef et a répondu aux questions des rédactions d'EMedia. dont il était l'invité. Cet ancien membre de la Gauche historique a affirmé que leur régime s'engage résolument dans une démarche anti-système. « Nous n’agirons pas comme les régimes précédents qui ont simplement alterné les pouvoirs. Le Parti socialiste avec ses 40 ans au pouvoir, le régime libéral de Abdoulaye Wade pendant 12 ans, et celui de Macky Sall. Nous transformerons ce pays », a-t-il promis.
Le responsable de Magui Pastef, considéré comme un proche conseiller d’Ousmane Sonko, est catégorique : « Rien ne sera plus comme avant. La corruption et le détournement des fonds publics ne peuvent plus continuer. Nous mettrons en œuvre une véritable alternative ».
Face à l'impatience des Sénégalais, l’ancien inspecteur des impôts et domaines a souligné que la phase actuelle est encore une période de bilan, une étape « indispensable » avant de pouvoir avancer. Il estime que « deux mois, c’est encore très tôt » pour exiger beaucoup. « Nous avons un mandat de cinq ans. Laissez-nous travailler ! », a-t-il insisté.
Alla Kane a pris l'exemple des contrats « inéquitables » dans les ressources minières, pétrolières et gazières. « Comment peut-on accepter que 90 % des profits aillent à des multinationales et seulement 10 % au Sénégal ? Il faut renégocier ces contrats pour une coopération équitable, en faveur des industriels nationaux », a-t-il déclaré. La « souveraineté » est le maître-mot du régime de Diomaye Faye. Alla Kane assure que cette approche sera prioritaire dans le secteur agricole. Pour lui, les premiers signes sont « encourageants » avec la réduction, voire la gratuité, des prix de certains intrants. « L’agriculture a un avenir prometteur », a-t-il promis.
Il a également souligné que les coopératives agricoles communales (Cac) proposées par le régime s’inscrivent dans cette vision. Toutefois, le système des intermédiaires dans la chaîne agricole reste un défi à relever. Mais Alla Kane est clair : « Nous avons lutté pour parvenir au pouvoir. Il n’y aura donc pas de compromis ». Le « sage » de Pastef est conscient des défis, mais reste optimiste. « Nous savons que ce ne sera pas facile, mais nous y arriverons. Nous faisons face à des adversaires expérimentés et bien financés. Nous avancerons, mais avec le soutien du peuple », a-t-il affirmé.