Publié le 3 Nov 2012 - 12:10
BADARA MAMAYA SÈNE ENFONCE LE CLOU

 ''Augustin est un accident de l’histoire''

 

 

Après leur rencontre du 29 octobre dernier, officialisant la démission de Badara Mamaya Sène du Comité directeur de la Fédération sénégalaise de football (FSF), les arbitres ont remis ça ce mercredi à Rufisque. Cette fois-ci, treize comités régionaux des arbitres, sur les quatorze, étaient présents pour confirmer leur boycott de toutes les compétitions aussi longtemps que Me Augustin Senghor n'aura pas démissionné de la tête de la Fédéfoot. Et le président de l’Association nationale des arbitres du Sénégal, Badara Mamaya Sène, en a rajouté, mercredi, une couche dans sa croisade contre le président de la Fédéfoot, Augustin Senghor invité à rendre le tablier.

 

 

''Augustin doit partir, le nouveau ministre doit y travailler''

 

''Le nouveau ministre des Sports est notre ami, nous avons longtemps cheminé et je me réjouis de sa nomination. Je l’ai appelé pour le féliciter puisqu’il dirige aussi une instance continentale, l’Association des confédérations de football dont le premier vice-président est Issa Hayatou qui s’est battu pour lui afin qu’il soit élu tout dernièrement à Maputo. C’est un homme du sérail et il comprendra et mettra sur les rails notre football. Ce football a besoin de changements et Augustin doit partir. Il est un accident de l’histoire parce qu’il ne devait pas être président de la Fédération sénégalaise de football. Je dois pouvoir, aujourd’hui, vous faire une confidence. Augustin Senghor fut le premier vice-président du comité de normalisation qui avait été installé ; il a chassé la fédération qui a ramené trois points au retour de l’expédition de Ghana. Lui qui a récolté zéro point ne devait pas attendre pour partir.''

 

''Les textes de la Fifa excluent Augustin Senghor''

 

''D’ailleurs, selon les textes de la Fifa, (Augustin Senghor) n’aurait jamais dû être président de la Fédération sénégalaise de football. Car, lorsque quelqu’un dirige un comité provisoire, il ne doit pas prétendre à être président ou se présenter. C’est le cas présentement en Gambie où le président Ousmane Konaté dit Fisco et Oumar Sy, l’ancien ministre des Affaires étrangères, dirigent le Comité provisoire du football. La Fifa leur a dit, en respectant la réglementation : 'Vous ne pouvez pas vous présenter.' Voilà que nous découvrons un homme d’une autre dimension, aveuglé par son ambition personnelle de devenir membre de la Caf (Confédération africaine de football). Il en a le droit et rien ne peut l'en empêcher, mais cela ne lui donne pas le droit de nous traîner dans la boue, de nous calomnier ou de tenir des propos injurieux. Ce n’est pas ma personne mais c’est l’ensemble des arbitres du football sénégalais qui, dans leur unanimité, à l’amphithéâtre de l’université Cheikh Anta Diop, se sont rencontrés et se sont dit blessés dans leur âme, injuriés. Pour cela, nous irons jusqu’au bout de ce combat parce que nous ne nous laisserons pas faire par Augustin Senghor et son équipe.''

 

''La Fédé et la lutte nous doivent 38 millions''

 

''Ce n'est pas une affaire crypto-personnelle (…) Il faut savoir qu’aujourd’hui, la fédération et la ligue nous doivent 38 millions de francs. A chaque fois que mes collègues décidaient d’arrêter, je disais non, il faut continuer au nom de l’éthique sportive. Les quatre dernières journées de la Ligue professionnelle ont été arbitrées gratuitement, ou du moins à nos frais. Nous nous sommes toujours dit que cette équipe fédérale a été élue et quelles que soient les conditions, nous devons collaborer avec elle. C’est ce que nous avons toujours fait. Mais quand Augustin Senghor va voir les hautes autorités de l’État pour leur faire comprendre qu’il y a un deal contre sa personne orchestré par Badara Mamaya Sène, Malick Gakou et Issa Hayatou, on aurait dû lui demander s'il ne mène pas un combat crypto-personnel (…).''

 

 

PAPE MOUSSA GUÈYE

 

 

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