Publié le 25 Feb 2015 - 15:39
BASKET - BIRAHIM GAYE, ANCIEN COACH DES U18 FILLES

 ‘’Pour renverser la vapeur, il faudra beaucoup de gnac’’

 

L’ancien coach des U18 filles, victorieuses de l’Afrobasket 2012, analyse la défaite des Lions du Sénégal (65-43) en match aller des éliminatoires de l’Afrobasket 2015 contre le Mali. Birahim Gaye a aussi livré les clés du succès pour la manche retour. 

 

Le Sénégal a été battu (65-43) par le Mali, samedi, en match aller des éliminatoires de l’Afrobasket 2015. Comment avez-vous apprécié la prestation des Lions ?

‘’On n’était pas dans un bon jour, la dernière fois, au Mali. En comptabilisant le nombre de tirs, surtout à 3 points, et les lancers-francs ratés, on peut dire que c’était un jour sans. Cela a d’ailleurs fait douter les joueurs qui n’arrivaient pas à mettre la balle dans le panier. Et à ce moment, l’équipe du Mali a pris le match à son compte.

Le Sénégal a 22 points à rattraper au match retour, samedi à Dakar. Pensez-vous que l’équipe a les moyens de le faire ?

Par rapport à l’expérience qu’on a au basket, récupérer 22 points, ce n’est rien du tout. Si on avait réussi la moitié des tirs réalisés au match aller, on aurait pu gagner le match à Bamako. Au retour, avec notre public, dans notre terrain et avec une bonne réussite, on peut renverser la tendance. Maintenant, espérons que nos joueurs soient dans un bon jour pour régler le problème. Les difficultés défensives doivent également être réglées. Il faut notamment travailler le repli défensif et arrêter les transitions offensives de l’équipe adverse. Je reste optimiste. On peut vraiment renverser la tendance.

Par rapport au match aller, qu’est-ce qu’il faudrait changer, au-delà des problèmes défensifs ?

Ils doivent travailler l’état d’esprit des joueurs. Pour le match retour, il faut des gens qui savent jouer au basket mais aussi des guerriers. On est en Afrique. Ce n’est pas la même chose avec le jeu en Europe ou au Sénégal. Samedi prochain, pour renverser la vapeur, il faudra beaucoup de ‘gnak’.    

N’est-ce pas que les joueurs expatriés ont beaucoup manqué à l’équipe, samedi dernier ?

D’une manière générale, les joueurs expatriés ont manqué à l’équipe. Parce que l’idéal pour une équipe nationale, c’est de disposer de tous ses éléments et les meilleurs du moment. Si on avait tous les joueurs qui étaient partis au championnat du monde, ce serait un autre match. Mais les éléments que le coach a sous la main actuellement peuvent faire un bon match et renverser la situation. On a dans ce groupe des tireurs de 3 points, comme Mohamed Diop, Ibrahima Mbengue, Birahime Gaye. On a Pape Mor Faye et Abdou Ba qui sont adroits aux alentours de la raquette. S’ils retrouvent leur adresse, le problème va être rapidement réglé.

Comment voyez-vous cette équipe du Mali ?

L’équipe du Mali est jeune et euphorique. Elle joue sans calcul. Les Maliens ont joué sans complexe face au Sénégal à Bamako. Il y avait de la rigueur et du rythme. Cependant, je n’ai pas vu une équipe organisée sur le plan tactique et des joueurs bons sur le plan technique. Avec une bonne organisation, de la ‘gnac’ et le soutien du public sénégalais, on peut bien s’en sortir. Cette équipe du Mali est prenable.’’

LOUIS GEORGES DIATTA

 

 

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