Publié le 3 Mar 2021 - 00:32
CARTE NATIONALE DE PRESSE

Les dépôts débutent ce 15 mars

 

C’est en conférence de presse tenue hier, que la Commission nationale de la carte de presse a dévoilé les conditions d’attribution et les avantages qu’offre cette carte qui sera désormais numérisée.

 

On en parlait et l’attendait depuis quelques années déjà. Enfin, la commission de délivrance de la carte nationale de presse va commencer à confectionner ses premières cartes.  En conférence de presse, hier, à la Maison de la presse Babacar Touré, le président de ladite commission, Daouda Mine, informait que les premiers dépôts débuteront le 15 mars prochain. La commission dispose d’un délai de trois mois pour statuer après le dépôt effectif. Le directeur de l’entreprise chargée de la numérisation de la nouvelle carte de presse, El Hadj Mansour Sagna, a rassuré sur l’utilisation des données dites personnelles. Il prévient également que les cartes ne peuvent être dupliquées n’importe comment.

En effet, la nouvelle carte de presse comporte, entre autres, l’identité (nom, prénoms et photo) de son détenteur, d’un code QR qui permettra aux organisateurs d’évènements via une application, de la scanner  afin de savoir si vous avez en votre possession la bonne carte enregistrée dans la base de données de la commission. De plus, ce code QR permettra également de désactiver la carte, au cas où la personne détentrice venait à la perdre, précise M. Sagna.

Daouda Mine, lui, prévient les éventuels faussaires qui tenteraient de fournir des faux documents et/ou faire de fausses déclarations afin d’obtenir la carte de presse nationale. Il a indiqué qu’il y a une loi qui prévoit des sanctions selon les articles 198 et 199 du Code la presse. Pour avoir la carte nationale de presse, les professionnels des médias peuvent s’inscrire sur le site Internet dédié. Pour ce qui est de la procédure à suivre, il leur faudra, entre autres, impérativement un quitus délivré par le Cored, moyennant la somme de 2 000 F CFA.

Mais il ne suffit pas seulement de s’inscrire sur le site pour avoir la carte. ‘’Selon l’article 4, ne peut être journaliste que toute personne diplômée d’une école de journalisme reconnue par l’Etat et dont l’activité principale régulière consiste en la collecte, au traitement et la diffusion de l’information’’, selon M. Mine.

‘’L’alinéa 2 ajoute : est journaliste toute personne titulaire d’une Licence ou équivalent, suivi d’une pratique de deux ans dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information, au sein d’une entreprise de presse et sanctionnée par une commission des acquis de l’expérience. Toujours selon le même article, est technicien des médias, au sens du présent Code de la presse, tout diplômé d’une école de formation préparant aux métiers d’ingénieur ou technicien, et exerçant ce métier dans le domaine de l’information et de la communication.

Mais également toutes personnes exerçant lesdits métiers tels que définis dans la Convention collective des journalistes et techniciens de la communication’’, a-t-il déclaré. Et, a-t-il conclu, selon ‘’l’article 228 : les personnes ne remplissant pas les critères retenus pour avoir la qualité de journaliste ou de technicien de médias au sens du présent code au moment de l’entrée en vigueur en 2017, et justifiant d’une expérience d’au moins dix ans, dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information au sein d’une entreprise de presse, peuvent acquérir la qualité de journaliste, après passage devant la commission des acquis de validation de l’expérience.’’

Par ailleurs, les journalistes et techniciens espèrent qu’avec cette carte, le milieu de la presse va être assaini. ‘’L’objectif principal de cette loi est, d’une part, de renforcer les entreprises de presse et de concourir à leur viabilité économique. D’autre part, d’assainir la presse en encadrant les professions de journalisme et de technicien de la communication, d’où l’importance de la Commission nationale de la carte de presse’’, a d’ailleurs rappelé Daouda Mine.

Pour le directeur de la Communication au ministère de la Culture et de la Communication, Ousseynou Dieng, ‘’cette commission a une double importance, parce qu’elle marque le début de la réforme de la presse, même si nous devons reconnaitre que nous avons accusé un retard, car ce Code de la presse a été voté depuis juin 2017 et promulgué en juillet 2017’’.

Aussi, a-t-il reconnu, ‘’ce secteur est pollué comme tous les secteurs. On a laissé faire depuis très longtemps. Nous tous, nous sommes conscients de cela’’.

Grace LECKABA (stagiaire)

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