Publié le 10 Dec 2019 - 09:59

Cored 

 

Les médias en prennent pour leur grade. Un communiqué du ‘’gendarme de la presse’’, le Cored, a épinglé les médias sur le traitement de l’affaire de Ndiagne et de la diffusion d’images de migrants morts en mer la semaine dernière. Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie regrette la publication, ‘‘sans les précautions requises en la matière’’, des photos des talibés de Ndiagne et de la vidéo montrant les cadavres de candidats à l’émigration ayant échoué sur la rive.

‘‘En pareilles circonstances, le Cored, instance d’autorégulation, rappelle que ces images auraient dû être floutées. La publication de ces images telles quelles est une atteinte grave à la dignité et aux droits de ces enfants et des familles des victimes de cette tragédie maritime’’, soulignent Mamadou Thior et Cie. Ces derniers invitent ainsi les journalistes à rester professionnels en toutes circonstances et à faire attention dans la manière de traiter les informations sensibles.

‘‘Les faits divers, rappelle le Cored, quand ils sont tragiques ou touchent des mineurs, requièrent une autre approche qui intègre le respect de la dignité des victimes, mais aussi de la douleur des familles’’. Aux récalcitrants, le Cored rappelle, en dépit du ton conciliant du communiqué, qu’il a ‘‘les pleins pouvoirs pour sévir contre les organes qui font fi du respect des règles d’éthique et de déontologie les plus élémentaires’’. Une prérogative que lui confient les articles 53 et 54 du Code de la presse.

 

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