Publié le 25 Jun 2019 - 17:04
CORRUPTION PRESUMEE A L’IAAF

Lamine Diack et Pape Massata renvoyés en jugement

 

Coup dur pour Lamine Diack et son fils Pape Massata. Ils n’ont pas être blanchis par l’instruction ouverte depuis 2015 par le parquet financier de Paris sur le scandale présumé à la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF).

Le père et le fils sont renvoyés en jugement par le juge français. Président de l’IAAF entre 1999 et 2015, Lamine Diack devra répondre des faits de corruption active et passive et de blanchiment en bande organisée. Quant à Pape Massata, il est renvoyé pour blanchiment en bande organisée et corruption active. Quatre autres personnes répondront de ces délits. Sauf que Pape Massata, qui est visé par un mandat d'arrêt, n'a jamais pu être interrogé par la justice française.

Un autre sénégalais est cité. Il s’agit de Habib Cissé, l’ex-conseiller juridique de Lamine Diack, soupçonné d'avoir été missionné par ce dernier pour trouver des arrangements avec la Fédération russe d'athlétisme en échange de fonds.

Avocat de profession, il s'était vu confier, à la fin de l'année 2011, le suivi des passeports biologiques des athlètes russes et s'était fait remettre une liste de sportifs soupçonnés de dopage, soit 23 noms. Parmi lesquels, la Russe Liliya Shobukhova. Cette marathonienne, finalement suspendue en avril 2014 pour dopage, a déclaré avoir payé 450 000 euros, afin de pouvoir participer aux Jeux de Londres en 2012 et de cacher les données anormales de son passeport biologique, document qui rassemble tous les résultats de contrôles sanguins.

L’affaire a fini par éclater au grand jour, en décembre 2014, et a valu à Lamine Diack une mise en examen pour ‘’corruption’’ et ‘’blanchiment aggravé’’, de même que le médecin français Gabriel Dollé, chargé jusqu'à la fin 2014 de la lutte antidopage au sein de l'IAAF.

 

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