L'acceptation des cautions exigée

Dans le camp de Farba Ngom, on exige du juge chargé du dossier du maire des Agnams l'acceptation du cautionnement du mis en cause et sa mise en liberté provisoire.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les défenseurs de Farba Ngom savent saisir les opportunités pour plaider la libération de leur leader. Hier, en pleine commémoration de la fête du Travail, Yoro Farba Sy, le porte-parole du jour, a lancé un appel pour que le cautionnement de l'ancien député soit pris en compte.
“Nous ne comprenons pas qu'on refuse son cautionnement. Or, l'article 140 du Code de procédure pénale permet à tout prévenu, accusé de détournement de deniers publics, de faire valoir son droit à une liberté provisoire, après s'être acquitté d'une caution”.
Selon M. Sy, cette situation est incompréhensible, car d'autres ont pu bénéficier de cette disposition juridique. “Aujourd'hui, c'est sans aucune raison valable que le juge refuse ce cautionnement. C'est une justice de deux poids, deux mesures, car au même moment, une dizaine d'individus poursuivis pour les mêmes faits bénéficient de liberté provisoire, après s'être acquittés d'une caution”.
Celui qui est aussi le coordonnateur de la Cojer de Matam poursuit avec une série de questions : “Dès lors, il est utile de se poser certaines questions, à savoir : Farba n'est-il pas sénégalais ? N'est-il pas un père de famille ? Nous exigeons le respect de ses droits.”
Dans l'entendement des souteneurs du responsable ‘’apériste’’, le fait de s'en prendre à la famille de Farba Ngom est une blague de très mauvais goût. “Je tiens à rappeler ici que le frère de Farba Ngom, Demba Ngom, est dans le commerce depuis plus de trente ans. Comment peut-on se lever un bon jour pour l'accuser de blanchiment d'argent ? Sans oublier que deux autres frères du maire sont convoqués le 7 mai. On est plus que jamais en présence d'une justice des vainqueurs”, fulmine-t-il.
Dans un tout autre chapitre, le porte-parole du jour estime que la Centif a outrepassé ses prérogatives dans cette affaire. “La Cen tif n'est pas une juridiction, encore moins un corps de contrôle. Aujourd'hui, nous avons un pouvoir qui emprisonne et part ensuite chercher des preuves pour culpabiliser autrui. Farba Ngom, il faut le réitérer, est juste victime d'un harcèlement, d'une commande politique”.
Mamadou Diop